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TEST GAMING

The Quarry

DATE DE SORTIE
10 juin 2022
TEST RÉALISÉ SUR
Xbox Series
ÉDITEUR
2k Games
DÉVELOPPEUR
Supermassive Games
CLASSIFICATION
PEGI 18
GENRE(S)
PLATEFORME(S)
PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series
COMPATIBILITÉ STEAM DECK
Non prise en charge
MODE(S)
Coopération locale, Solo
The Quarry - Laura et Max

Welcome to Hackett’s Quarry

Telle une sombre histoire racontée devant un feu de camp, avec odeur de chamallow grillés et couette en prime, The Quarry se veut être un conte qui fait appelle à vos peurs primales. Le titre s’ouvre sur deux adolescents en route pour une prise de poste de moniteur dans un camp de vacances. Ils sont en avance d’un jour et décident de visiter le coin avant de rejoindre une demi douzaine de collègues pour encadrer les enfants du camp pour l’été à venir. Problème, ils sont perdus et la nuit tombe sur le comté de Northkill. Pour les plus anglophones d’entre-vous, nul besoin d’expliquer que l’endroit est promesse de sévères ennuis. Ainsi, après une sortie de route inopinée, les premières rencontres se font des plus inquiétantes.

Comme à notre habitude, point de spoil ici, autant que faire se peut. Assez vite le jeu saute deux mois plus tard et retrouve le reste des autres moniteurs qui, à la fin de l’été, s’apprêtent à repartir chacun de leur côté. Tensions amoureuses et autres chamailleries, le départ ne se fera pas sans mal. Ils évoquent également les deux moniteurs qui leur auront fait faux-bond par leur absence. L’ambiance est douce amère et tout aurait pu s’arrêter là. C’était sans compter sur un geste anodin, emprunt d’hormones mal placées, qui fera basculer le groupe dans l’horreur absolue. Nul doute qu’ils se souviendront de cet été. Enfin, si tant est qu’ils y survivent.

The Quarry - Dylan

Les mécaniques de l’angoisse

The Quarry se présente comme un « survival horror » à la troisième personne, évoluant principalement grâce à des choix scénaristiques, de l’exploration et des QTE (Quick Time Event ou devoir appuyer sur certains boutons au bon moment). Reprenant la formule déjà éprouvée (et à succès) d’Until Dawn, The Quarry ne surprendra pas les joueurs rompus à l’exercice. Néanmoins il est à parier que beaucoup de gamers n’auront pas goûté à ce style de jeu et seront surpris par son efficacité.

Le jeu met du temps à démarrer et le rythme est délibérément lent. Là où l’on peut ressentir de la frustration, il faut plutôt y voir une longue et inexorable descente dans un lac gelé. Par exemple, sauf “si j’ai le cerveau fourré à la débilité et fait preuve d’incompétence chronique” (chuuuut, on ne dit rien….), il n’est pas possible de courir dans les phases d’exploration. Vos personnages marchent et imposent leur tempo.

Ainsi le jeu vous enferme dans ce rythme lent et à l’affût des ennuis à venir, vous faisant explorer les moindres recoins du camp Hackett’s Quarry qui, s’il arbore un visage sympathique en plein jour, se voit transfiguré la nuit. Éclairé par une lune pleine et malveillante, la marche se mutera souvent en course effrénée dans les sombres bois environnants. Un petit conseil : ne lâchez jamais la manette et soyez prêts à appuyer sur les boutons exigés aux bons moments. Souvent ce que vous prendrez pour une cinématiques sera en fait une phase de jeu et si vous n’y prêtez pas attention, ce pourrait vous être fatal. Enfin, dans le jeu hein, pas dans la vraie vie de la vérité véritable. Quand même…

Une esthétisme au poil

Comme on pouvait s’y attendre, The Quarry est beau. Il faudrait être difficile pour assurer le contraire. Les graphismes, sans révolutionner le genre, font leur office avec la plus grande efficacité. Les décors sont superbes et imposent une ambiance prenante et inquiétante. The Quarry est un hommage direct aux Slasher des années 80, films d’horreur du genre Vendredi 13, Les Griffes de la nuit ou les films lycanthropes (sur les loups garou). Rien que la musique du menu principal est une douce considération au thème de Freddy Krueger, faisant ressortir pas mal de souvenirs aux plus vieux d’entre nous. Tout est fait pour vous faire trembler mais avec certains repères, qu’ils soient visuels ou auditifs, pour que l’aventure soit agréable.

The Quarry - Chalets du camp

Tout les personnages, jouables ou non, jouissent d’une motion capture aux petits oignons. Les expressions et micro mouvements sont superbement bien captés, retranscrivant une véritable impression de film interactif. Les visages ont le luxe d’être supportés par un casting prestigieux, jugez plutôt : pour la nouvelle génération, Ariel Winter (Modern Family), Justice Smith (Jurassic World, Pokemon: détective Pikachu) ou encore Brenda Song (Dollface). Pour les anciens quel plaisir de retrouver les trognes mythiques de David Arquette (Scream et, je me devais de le préciser, Arac Attack), Ted Raimi (Creepshow et entre autre frère de Sam, réalisateur des 3 premiers Spider Man) et l’increvable et minéral Lance Henriksen dont la filmographie doit faire la taille d’un bottin (Aliens et Alien 3, Terminator, Mort ou vif et j’en passe…

The Quarry

Peur ou pas ?

Lent à se mettre en branle, et je ne dis pas ça parce qu’il s’agit d’un jeu avec des ados pleins d’hormones, The Quarry mérite que l’on s’y plonge. L’ambiance est là et le scénario, sans toutefois être révolutionnaire, reste suffisamment prenant pour vous faire reprendre la manette. Certains reprocheront d’être une version un peu tiède d’Until Dawn mais je trouve ça un peu injuste. En effet The Quarry passe après un jeu qui aura marqué pas mal de monde, mais le titre mérite de vivre par lui même, loin de l’ombre de son ainé et des comparaisons qui vont avec. On pourra certes lui reprocher son manque de peur, et c’est vrai que personnellement je n’ai pas frissonné pendant l’aventure, étant moi même rompu au Survival horror depuis for longtemps.

Après ça reste subjectif, certains auront surement plus peur que d’autres mais force est de constater qu’on est pas sur le même registre que d’autres titres du genre. Reste une aventure prenante et suffisamment immersive pour que l’on y revienne. Et c’est sans compter sur son principal atout: son éventail hallucinant de fins. Chaque action vous fait emprunter un chemin différent, en résulte des aventures foncièrement alternatives en fonction de vos choix. Autant dire que le jeu à une rejouabilité quasi infinie. Pour ma part, je sais que je vais recommencer le jeu une deuxième fois en prenant des choix radicalement différents juste pour voir où cela me mène.

CONCLUSION

En conclusion, le jeu est immersif et sympathique, bourré de bonnes intentions et d’une ambiance 80’s, The Quarry est un titre à considérer même s’il grandit dans l’ombre de l’illustre Until Dawn. Pas aussi effrayant qu’il devrait l’être, si toutefois c’est sa prétention, le titre assurera des heures de gameplay agréable, des personnages attachants et très bien campés par les acteurs, des choix cornéliens et pas mal de mystères. Une très bonne expérience en somme.

+ POINTS POSITIFS

  • L’immersion et l’attachement
  • Les graphismes de très bon niveau
  • Une énorme rejouabilité

- POINTS NÉGATIFS

  • Pas aussi flippant qu’il aurait dû être
  • Rythme parfois un peu longuet.

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