Paru en 2021 au Japon et composé de 12 tomes (toujours en cours), Iwamoto Senpai (ou Iwamoto-senpai no Suisen) fait son apparition en France aux éditions Mangetsu. La série est signée Hiroshi Shibashi, déjà connu pour Nura, le seigneur des yôkai et Illegal Rare.
Quand la neige devient noire
Année 1910. Nous faisons la rencontre de Kodô Iwamoto, qui en apparence semble être un simple collégien. Pourtant, l’établissement où il étudie est loin d’être ordinaire. Le collège Seihô se trouve sous la tutelle de l’armée impériale, et le rôle d’Iwamoto y est tout aussi particulier : sur ordre de sa hiérarchie, il parcourt le Japon pour enquêter sur des phénomènes surnaturels.
Sa première mission l’emmène dans un petit village reculé, où circule une étrange rumeur. Là-bas, la neige qui tombe du ciel se transformerait en neige noire. Un phénomène mystérieux qui n’effraie pas Iwamoto, bien au contraire. Intrigué, il s’y rend pour découvrir ce qui se cache derrière cette légende. Sur place, il rencontre Shizuma, un adolescent différent des autres, doté de pouvoirs qu’il considère comme une malédiction. Solitaire et tourmenté, Shizuma vit dans la peur de lui-même, incapable de comprendre la véritable nature de ses dons. Mais Iwamoto voit en lui quelque chose de plus grand.
Son objectif est clair : lui prouver que ce qu’il croit être une malédiction peut en réalité devenir une force. Avant de repartir, Iwamoto lui remet une lettre de recommandation pour le collège Seihô, l’invitant à le rejoindre. Ensemble, ils pourraient accomplir de grandes choses et percer les mystères qui enveloppent le Japon.
Les secrets de l’autel maudit
Après sa rencontre avec Shizuma, Iwamoto poursuit son voyage à travers le Japon, découvrant de nouveaux phénomènes paranormaux à chaque étape. Sa prochaine mission s’annonce tout aussi périlleuse : il doit enquêter sur les bénédictions accordées à un sanctuaire ancien.
Sur place, Iwamoto découvre un sanctuaire loin d’être ordinaire, perdu au milieu des montagnes. L’autel est décoré de faucilles de désunion, et une énergie étrange semble émaner de chaque recoin. Pour l’aider dans sa quête, il rencontre Kai Haramachi, un jeune homme amical et volontaire… mais ce n’est pas le seul allié qui l’attend dans l’ombre. Une présence discrète, mais attentive, semble suivre chacun de ses gestes, comme si le sanctuaire réservait ses propres surprises.
Un premier tome qui frappe fort
Cette rencontre ne sera d’ailleurs pas la dernière… Car oui, le chemin d’Iwamoto est loin d’être de tout repos. Dans ce premier tome, il va se retrouver confronté à des phénomènes surnaturels qui défient la raison et le poussent à repousser ses limites.
Côté dessin, le manga impressionne vraiment. Les planches sont extrêmement soignées, avec un niveau de détail qui rend chaque décor, chaque personnage et chaque scène d’action vivants et crédibles. Les scènes d’action, en particulier, sont d’une grande fluidité : les combats ? On en prend plein la vue !
Et que dire du cocktail militaire et surnaturel ? Il fonctionne à merveille. L’aspect militaire apporte une structure solide, avec des missions, des règles et des ordres précis, tandis que le surnaturel injecte mystère et tension à chaque étape. L’intrigue peut parfois sembler complexe, mais en prenant le temps de suivre les détails, tout devient clair et chaque élément trouve sa place dans l’histoire.
Les personnages sont un autre point fort du manga. Ils sont attachants, profonds et souvent imprévisibles. Iwamoto, en particulier, se distingue dès les premières pages : on en sait peu sur lui, mais il dégage immédiatement une force tranquille et des valeurs solides. Son désir d’aider les autres, sans chercher à tirer profit de ses pouvoirs, le rend profondément humain et inspirant. On s’attache rapidement à lui et à sa façon de naviguer entre courage, réflexion et empathie, même face à l’inexplicable.
