Paru en 2010 au Japon et composé de trois tomes, Tsubaki est désormais disponible en France aux éditions Omaké Books. Ce manga est l’œuvre de Rensuke Oshikiri, déjà reconnu pour ses créations comme Le Perce-Neige et Sayuri, que nous avons beaucoup apprécié chez le Geek Paresseux. Alors, que vaut Tsubaki ? C’est ce que nous allons découvrir.
La fille de la montagne
Nous débutons ce premier tome tout en douceur, enfin, du moins, pas pour le lièvre qui vient d’être tué. En effet, il faut bien se nourrir, et Tsutsuji ne dira pas le contraire. Cette jeune fille est bien décidée à montrer de quoi elle est capable, et ce malgré les difficultés liées à son statut de femme dans une époque où cela n’est pas facile.
La partie de chasse terminée, Tsutsuji retourne au village en compagnie de ses compagnons. Sur le chemin du retour, les enfants rencontrent une mystérieuse femme qui s’étonne de les voir utiliser un fusil de chasse. Cette femme, révélée comme une vagabonde, décide de suivre les enfants pour rencontrer leur chef et exprimer son mécontentement quant à la liberté accordée à ces jeunes chasseurs.
Après cette discussion pour le moins houleuse, Tsutsuji se retrouve seule à seule avec la vagabonde. La jeune fille lui explique alors combien il est difficile pour elle de se faire respecter, souvent méprisée en raison de son statut de femme. Cette phrase résonne comme un écho pour la vagabonde, qui lui dit de ne plus s’approcher de son maître. Cette demande est impensable pour Tsutsuji, qui décide alors de retrouver son maître.
Les apparences sont trompeuses
Tsutsuji n’en a que faire de ses conseils. Déterminée, la jeune fille retourne voir son maître, qui semble être sous l’effet de l’alcool. Il ne cesse de demander plus de saké pour assouvir sa soif. C’est alors que Tsutsuji va regretter d’être revenue… Peut-être aurait-elle dû écouter les sages paroles de la vagabonde.
Le maître, complètement ivre, agrippe son élève avec l’intention qu’elle devienne sa femme ! Paniquée, Tsutsuji s’enfonce dans la forêt en espérant échapper à son tortionnaire. Malheureusement, la nature rappelle la jeune fille à l’ordre : prise de violentes douleurs au ventre, Tsutsuji a ses règles pour la première fois.
Heureusement, la vagabonde n’est pas loin et sauve in extremis Tsutsuji. On apprend alors que son nom est Tsubaki. Les deux jeunes femmes échangent sur la difficulté d’être une femme dans un monde dominé par les hommes. Tsubaki lui rappelle alors son devoir : en tant que femme, tu te dois de donner la vie et non de la prendre.
Être une femme libre
Cette première histoire n’est qu’un amuse-bouche, car elle n’est que la première d’une longue série. Les pages défilent alors, et nous découvrons une toute nouvelle intrigue. Cette fois-ci, c’est une autre jeune femme qui a besoin d’aide. Nous retrouvons notre protagoniste, Tsubaki, toujours aussi déterminée à venir en aide à son prochain.
Mais alors, qui est vraiment Tsubaki ? Pourquoi tient-elle tant à protéger ceux qui se trouvent sur son passage ? C’est ce que nous découvrons dans ce premier tome. On se rend rapidement compte que son histoire est assez similaire à celles des personnes qu’elle a sauvées. Tout comme les autres, Tsubaki a souffert : souffert en tant que femme, souffert d’être traitée comme un simple morceau de viande et d’être considérée comme bonne uniquement pour enfanter.
Pourtant, Tsubaki nous prouve le contraire. Déterminée, elle compte bien montrer qu’être une femme forte est possible. Ce tome est aussi l’occasion de découvrir un peu plus sur son enfance et ses rencontres passées… L’époque où Tsubaki n’était qu’une enfant et où, en une poignée de secondes, tout s’est effondré.