Twice Cursed : 16 contes horrifiques est la seconde anthologie de Marie O’Regan et Paul Kane. Au contraire du premier ouvrage de contes revisités, ici, les auteurs à succès proposent des nouvelles bien plus effrayantes. Ami(e)s du soir aimant le sang et les fins malheureuses, bienvenue !
Ce livre à la couverture rouge sang est sorti le 27 février 2025 grâce à 404 éditions. Et il vous permet d’ajouter un bel objet à votre bibliothèque. Car lui aussi est embelli par des effets brillants qui attisent le lecteur mais qui mettent également en avant, tels une mise en garde, les épines de ces ronces dangereuses. Aurez-vous donc le courage de découvrir ce qu’il renferme ?

Mystère, ténèbres et malédictions
Vous vous demandez sans doute, “qu’est ce qui m’attend ?”. Le thème principal du livre reste la malédiction. Cependant, ici, il n’y a personne pour vous venir en aide. D’ailleurs, si quelqu’un vous invite à lever le voile sur les mystères qui planent en ces lieux, il serait plus sage de faire demi-tour et de courir sans vous retourner.
Chaque conte est inspiré de faits, de légendes, d’histoires plus ou moins connues dont certaines lignes peuvent heurter les plus sensibles à cause des sujets abordés ou de détails explicites. L’âge conseillé pour cette lecture est de seize ans, au minimum ! Veillez donc à ne pas laisser cet ouvrage tombé entre de petites mains innocentes. Et pour les autres, vous qui êtes si téméraire et qui aimeriez étancher votre curiosité ; fermer les rideaux, installez vous confortablement et laissez vous guider dans les ténèbres.
Un soucis du détail
Hormis une magnifique couverture rigide qui sera du plus bel effet dans votre armoire, votre lecture sera accompagnée de quelques symboles liés à l’histoire ainsi que d’illustrations qui permettent de se plonger encore plus facilement dans les abysses.
Pour ma part, j’ai vraiment apprécié découvrir chacun de ces dessins au fil de ma lecture. Comme autant de témoins silencieux qui sont curieux de voir nos réactions face aux récits qu’ils gardent.


Les différents auteurs
À la fin de l’ouvrage, vous pourrez en apprendre plus sur les différentes personnes qui ont imaginé ces seize contes : Joanne Harris, Neil Gaiman, Angela Slatter, M.R. Carey, Sarah Pinborough, Mark Chadbourn, Laura Purcell, Christina Henry, Katherine Arden, Adam L.G. Nevill, Helen Grant, A.C. Wise, Kelley Armstrong, A.K. Benedict et L.L. McKinney.
Si vous retrouverez les noms de quelques auteurs déjà présents dans le précédent recueil de contes, vous en découvrirez d’autres tout aussi talentueux.
Ces individus ont bon nombre de cordes à leur arc en plus de vous proposer leur propre conte fantastiquement effrayant. N’hésitez donc pas à plus vous renseigner sur eux si l’une de ces histoires a titillé votre curiosité.
Horreur, es-tu là ?
Si le précédent ouvrage me paraissait bien plus gentil qu’espéré, ici, j’ai été servie ! Au rendez-vous, vous retrouverez du sang, des créatures en tous genres qui osent s’en prendre à des enfants, sans distinction, du macabre et bien de sombres malédictions qui collent à la peau des différents protagonistes qui doivent vivre avec elles.
J’ai adoré voyager dans ces pages :
- Découvrir le cirque Tissot qui m’a littéralement transporté dans un univers surnaturel plaisant.
- Comprendre la morale de l’homme-oiseau sur notre société actuelle
- Attendre impatiemment la vérité sur le Confesseur
- Penser que Monsieur Treize l’a bien mérité
- Comprendre ce que ressent la princesse réveillée…
Que l’on croit à la magie ou non, que l’on donne du crédit à ces “récits de bonne femmes” ou que l’on préfère se voiler la face en répétant “tout cela n’est que trucage”, la vie a parfois bien son ironie pour nous mettre face à des choses inexplicables. Malchance ou destin ? Chacun de ces récits fait vibrer une fine frontière entre réalité et fiction qui nous rappelle qu’il est bon de toujours tenir “ça” à l’œil.
Le malheur, à jamais ?
Cette œuvre a été éditée en anglais en 2023, alors que le monde tremblait encore face à la pandémie. Parler de malédiction alors que les événements semblaient si étranges, était-ce une bonne idée ? Et pourquoi pas après tout ? Même si la vie nous façonne via des obstacles et des aventures diverses, elle ne s’arrête pas pour autant. Pour affronter nos tracas et y faire face, il est bon de s’enfermer dans une bulle pour y reprendre son souffle. C’est l’idée ici ; lire permet de voyager tout en restant en sécurité.
Par ailleurs, il y a une phrase que je retiens tout particulièrement et qui figure dans le conte intitulé Monsieur Treize : “les histoires de malédiction étaient en fait plus ou moins subjectives, une question de perspective. La vie était ce qu’on en faisait et il n’y avait aucune raison valable de ne pas aller de l’avant.”