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INTERVIEW

Interview : Sylvia Douyé

Bonjour Sylvia et merci de nous accorder quelques instants pour nous parler de vous. D’ailleurs, que pouvez-vous nous dire sur vous ?

J’ai 49 ans, j’ai deux merveilleuses filles de 17 et 14 ans, un boxer de 6 ans, je suis d’origine guadeloupéenne, j’ai été adoptée à l’âge de 4 ans avec mon frère ainé. Il y a une dizaine d’années j’ai retrouvé une partie de ma famille biologique y compris ma mère que je n’ai pas désiré revoir pour le moment.

Depuis combien de temps écrivez-vous ? Étant plus jeune, vouliez-vous devenir écrivaine ? 

J’écris des fictions depuis une vingtaine d’années maintenant. C’est ma passion pour les sciences qui m’a amené à l’écriture. J’ai commencé ma carrière en tant que journaliste dans des magazines de vulgarisation scientifique pour enfants. Petite, je voulais devenir médecin. Finalement, cela se rapproche de la passion de Sorceline.

Interview : Sylvia Douyé

Comment avez-vous trouvé l’inspiration pour Sorceline ?

Je ne sais pas trop. J’aime dire que Sorceline existe vraiment quelque part et qu’elle m’a soufflé son histoire pour que je la raconte au monde entier.


Avez-vous utilisé des prénoms et caractères de votre entourage pour écrire Sorceline ?

Pour les prénoms, j’ai pris des noms que j’aimais et que j’avais déjà entendu ici ou là. En ce qui concerne les caractères, je ne l’ai pas fait intentionnellement. Mais quand je me relis, je m’aperçois que j’y ai mis beaucoup de ma vie et de mes rapport avec mes proches à travers les personnages de Sorceline. Par exemple Sorceline est en quête d’identité, elle a une relation très belle avec son frère, c’est le cas aussi dans ma réalité. Dans le tome 5, quelques pages abordent l’angoisse du temps qui passe parfois trop vite quand on est maman, c’est également un sentiment qui me traverse parfois. Je suis certaine qu’un bon psychologue réussirait à décrypter mon psychisme à travers mes écrits.

Interview : Sylvia Douyé

Comment procédez-vous pour écrire un livre et combien de temps mettez-vous environ ?

Quand je prépare un nouvel album, je note tout d’abord toutes mes idées dans un beau carnet. Elles me viennent n’importe quand, n’importe où et n’importe comment. Ces jours-là, mon cerveau est en effervescence. Je suis sans doute galvanisée par l’engouement du public qui me donne vraiment de la force.

Ensuite j’écris un synopsis, c’est un résumé détaillé de l’histoire. Puis vient l’écriture de l’histoire en BD. Je décris les cases et je pose les dialogues. C’est ensuite à Paola de jouer.

Je mets environ deux mois à boucler mon histoire néanmoins celle-ci a mijoté dans ma tête un bon trimestre auparavant.

Comment avez-vous rencontré et choisi Paola Antista, la dessinatrice de Sorceline ?

J’ai repéré les dessins de Paola dans une série dont elle était la dessinatrice (Chats). J’ai eu un vrai coup de cœur pour son graphisme. Il n’y avait rien de « fantasy » dans la série Chats et je ne sais pas comment j’ai vu dans son dessin que Paola était la meilleure personne pour illustrer Sorceline. La magie sans doute !

Aviez-vous imaginé que Sorceline aurait un tel succès ? Comme par exemple, le fait qu’il serait traduit dans neuf pays comme les Etats-Unis. 

Oh la la non ! Ce succès est inespéré. Là encore, c’est de la pure magie pour moi. En plus, quand j’ai écrit le tome 1 de Sorceline j’étais persuadé que celui-ci ne trouverai pas son public et que l’éditeur refuserait de faire un deuxième album. J’étais désanchantée à cette période. Je voulais arrêter la BD et me tourner vers l’orthophonie. Et puis, le public a accueilli Sorceline chaleureusement, ça m’a redonné foi en moi.

Le tome 5 clôture le premier cycle de Sorceline, combien de cycles sont prévus ? 

Aucune idée. Avec Paola, nous poursuivrons l’aventure tant qu’on aura du plaisir à travailler sur cette série. Je peux créer un univers tellement riche que je ne suis pas prête de m’ennuyer. Et c’est tellement rare d’avoir du succès en BD avec toutes les séries qui sortent que ce serait dommage d’abandonner nos personnages en si bon chemin.

Y a-t-il un tome de Sorceline sur lequel vous avez aimé écrire davantage ?

Pas particulièrement non.

À partir de quel âge conseillez-vous la lecture de Sorceline ? 

À partir de 8 ans. Mais il y a un grand plaisir pour les plus jeunes à regarder les images qui fourmillent de détails.

Interview : Sylvia Douyé

Avez-vous d’autres projets en dehors de Sorceline ? Dans un autre format ? 

Avec Paola, nous réfléchissons à étoffer l’univers de Sorceline. Peut-être une série dérivée sur un personnage ou un préquel.

D’ailleurs, Sorceline n’est pas votre seule œuvre, on pense notamment à Marie-Lune. Sur quel livre avez-vous pris le plus de plaisir ? 

Sans hésiter Sorceline. Quand j’ai créé Marie-Lune, j’ai voulu faire une BD qui plairait aux lectrices. Ma démarche a été totalement différente pour Sorceline. Cette série émane de ma passion pour l’imaginaire, le fantastique. Je l’ai écrite sans réfléchir à ce qui pourrait plaire aux lecteurs mais à ce qui me plaisait à moi avant tout. C’est l’œuvre la plus personnelle que j’ai écrite.

Pouvons-nous vous suivre sur les réseaux ? Si oui, où ? 

Oui. Je suis sur Facebook et sur Instagram

Merci à vous d’avoir répondu à nos questions, nous avons déjà d’ores et déjà hâte de continuer les aventures de Sorceline ! 

C’est adorable. Merci surtout à vous de vous être intéressée à moi.

CONCLUSION

Mes enfants et moi-même sommes des grands fans de la BD Sorceline, et qu’elle plaisir d’avoir le privilège d’interviewer l’autrice elle-même !

Encore une fois, je tiens à remercier Sylvia d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et il nous tardent déjà de pouvoir lire ses prochains ouvrages !

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