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LIVRES / MANGA

Arcadium

DATE DE SORTIE
27/10/2023
DESSIN
Nikopek
AUTEUR
Nikopek
ÉDITEUR
Ankama
TYPE
BD, Comics
NOMBRE DE PAGE
144
PRIX
20,90€
CLASSIFICATION
Public averti

1989, Rosebud, Montana.

Gavin, 20 ans, se rend à la police et passe aux aveux : il aurait tué son beau-père, sa mère et ses demi-frère et sœur. Il dévoile alors les événements des jours qui ont précédé son acte et les raisons qui l’ont poussé à commettre l’irréparable… Et ce qui ne devait être qu’un simple interrogatoire pour l’inspecteur Dumond, va progressivement sombrer dans la noirceur d’un récit fantasmagorique dont personne ne sortira indemne.

Et vous, êtes-vous prêt(e) à connaître la vérité ?

La B.O par Christine
Petit trailer de la BD.

Sorti aux éditions Ankama, le 27 octobre 2023, dessiné et scénarisé par Nikopek, ce comicbook à la française, en one-shot vous ravira si vous êtes fan de film à la John Carpenter et des années 80.

Niveau édition, nous sommes sur une belle bd cartonnée avec un vernis sélectif sur la première et quatrième de couverture, ainsi que le dos du bouquin, avec de belles pages en papier glacé. Un autocollantfluo” (pas très fluo, mais qui réagit à la lumière UV) est inclus dans chaque bande dessinée.

3615 NIKOPEK

Comment commencer une critique sur cette bande dessinée sans vous parler de son auteur : Nikopek, qui officie chez Ankama depuis maintenant un moment !

Il a débuté avec sa propre série (avec Lou) : Rockabilly Zombie Superstar, en 2009, sur le Label 619. Dans celle-ci, il nous parle de son amour pour la musique rock et les zombies. Suivi de Rockabilly Zombie Apocalypse (toujours chez Ankama sur le Label 619), qui est la suite, environ 150 ans après; de cette première série.

Mais cette fois il y officie seul, que ce soit au dessin, au scénario ou à la couleur.

Entre temps, il a aussi bossé sur la revue Aaarg!, ou encore Michael Jackson en bandes dessinées. (aux éditions Petit à Petit)

Mais avant tout, il a commencé son parcours dans le milieu de la bande dessinée en temps que coloriste. (sur la série Egovox, à partir du tome 2; aux éditions Akiléos)

ATTENTE

Dire que j’attendais impatiemment cette bd est un euphémisme…

En effet, je l’attendais depuis le festival international de la BD d’Angoulême 2020. Où il m’avait donné la “carte de visite” de sa prochaine bd qui devait sortir en 2021 (à l’époque), et cela tout en me dédicaçant le dernier Rockabilly Zombie Apocalypse qui venait de sortir (le tome 3, il me semble).

Je la garde dans mon portefeuille depuis ce jour. Alors comment vous dire ma joie, lorsque j’ai appris que cette bande dessinée allait enfin sortir.

La bd a donc eu presque 2 ans de retard (la faute au covid ?)

En tout cas, même à l’époque, le pitch qu’il m’avait fait de ce que devait être sa prochaine BD, m’avait énormément donné envie.
C’est un drame qui paraît surnaturel, enfin… Surnaturel horrifique, en fait, on est sur les années 80n salle d’arcade, etc…

Parlons enfin de la BD

L’histoire commence par un certain Gavin qui s’est rendu aux flics pour se dénoncer suite au meurtre de sa famille. Mais chose étrange, ce Gavin a une énorme cicatrice (en forme de triangle) sur le visage

Qu’est ce que cela signifie ?

Comment a-t-il eu cette énorme cicatrice ? Pourquoi se rend-il ? Pourquoi a-t-il tué sa famille ? L’a-t-il vraiment fait ? Est-il fou ?

Voici le genre de questions que l’on peut se poser dès les premières pages de ce récit.

En tout cas, Gavin Hill est maintenant en interrogatoire et passe aux aveux devant les deux inspecteurs qui le questionnent. 

Le récit est donc narré de telle sorte qu’on oscille entre passé et présent. Mais on en vient vite à se dire qu’il y a peut être plus que cela. N’y aurait-il pas plusieurs réalités ? 

Est-ce que tout ceci est réel ? Serait-ce un jeu ? Est-ce un rêve ?

Pendant qu’il raconte son histoire, on apprend qu’il est un raté de première, maladroit et qu’il n’a rien qui lui réussi…  On découvre aussi l’existence d’un mystérieux symbole en forme de sablier. À partir de là, des choses étranges vont commencer à arriver. (un jour sans fin)

Mais c’est à la découverte de la borne d’arcade du nom d’ARCADIUM, que tout va se bousculer et prendre une toute autre tournure.
Bien plus sombre, lugubre, horrifique, surnaturelle et viscérale

C’est à partir de ce moment que tout commence à s’éclaircir pour nous. 

Mais c’est aussi là, que la confusion entre délire et réalité se fait ressentir le plus pour Gavin. Qui devient de plus en plus fou, et semble perdre de plus en plus pied, avec sa vie qui va prendre des allures de jeux vidéo où il a des choix, des “missions” et/ou des choses étranges à faire, comme se suicider pour “rentrer chez lui“. (Pourtant on n’est pas dans Rust

Jusqu’à la fin “glaçante”, en apothéose et sans temps mort, où l’on finit par tout comprendre (ou presque).
Et ou relire le début, après avoir lu cette fin, peut prendre une tout autre tournure.

Pour couronner le tout, une B.O (par Christine) est disponible pour s’immerger un peu plus encore dans l’univers d’Arcadium. (Vous pouvez la retrouver en haut de cet article)

Ce que j’en ai pensé : 

Comme vous l’avez surement compris, j’aimais déjà beaucoup ce qu’avait fait Nikopek par le passé sur le Label 619.
Mais alors là, on est sur un autre niveau ! Moins humoristique, beaucoup plus sombre et horrifique, et ça n’a pas été pour me déplaire ! Bien au contraire ! Le fait de ne pas savoir sur quel pied danser, de ne pas savoir ce qui est vrai ou faux, et de nous “perdre” entre les réalités est très réussi ! 

J’en veux encore plus des récits comme celui-ci.

Le récit m’a d’ailleurs un peu fait penser à un mélange des séries Channel Zero (surtout les saison 2 “No End House” et 3 “Butcher’s Block“), Stranger Things (BIZARREMENT ! HAHA), mais aussi un peu la saison 1 de True Detective. On peut aussi y ajouter le film Vivarium

Bref, un bon concentré d’horreur psychologique, en somme.

Et pour ce qui est des dessins, on est sur du type comicbook à l’américaine. Bien loin de ce qu’on peut voir dans les bandes dessinées traditionnelles franco/belge”. 

Mais ce qui fait que les ambiances soient si bien retranscrites, ce sont les couleurs : surtout ternes et flashy, qui mettent si bien en scène les années 80′ et l’atmosphère sombre et lugubre de ce comics.

Un régal pour les yeux !

En plus de cela, certaines planches fourmillent de petits détails, qui donnent envie de les scruter au peigne fin pour en découvrir les moindres petits “easter eggs“.

Saurez-vous retrouver toutes les références cachées dans cette case ?

P.S : C’est moi ou certains personnages secondaires, comme Nancy ou Lloyd font penser à certains acteur/actrice (dont j’ai oublié le nom), sur certaines cases ?

CONCLUSION

Et si ce Arcadium était en fait Polybius ? 😉

DU TOUT BON de mon point de vue !

Si vous aimez les 80’s et cherchez une histoire d’enquête surnaturelle, horrifique, sombre, malsaine et prenante, avec une borne d’arcade (donc jeux vidéo) qui fait perdre pied aux gens, vous risquez d’être servi !!

Merci aux éditions ANKAMA, pour le livre

 

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