Esprit, es-tu là ?
Ian Davenport est un jeune spiritologue accompagnant son mentor, Boris Voynich, dans ses recherches. Le duo tente de capturer des fantômes, afin de les analyser dans leur laboratoire. Pour ce faire, ils s’immiscent, entre autres, dans des séances de spiritisme. Ils sont alors équipés de plusieurs appareils dont un leur permettant de détecter des fantômes. Malheureusement pour eux, souvent ces séances se révèlent être des arnaques. Ou encore ils sont chassés car leur profession n’est pas prise au sérieux.
Souvent discrédité et mal vu, Ian souhaite mettre au grand jour ses découvertes. Cependant, Boris ne cesse de le mettre en garde, lui indiquant qu’en réalité, le monde n’est pas prêt à faire face à cette réalité.
Le classement des spectres
Il faut savoir que les spiritologues ont classé les fantômes par niveaux. Il y en a dix différents. La classe 1 rassemble les esprits invisibles qui sont juste capables de déplacer un objet. Ceux-ci sont appelés Poltergeist. Alors que plus la classe évolue et plus le spectre est visible et doté de capacités. La théorie veut que le fantôme de classe 10 soit indiscernable d’un être humain. Ian utilise donc ces instruments, afin de détecter les fantômes de classe 1 à 5.
Un visiteur dangereux
Un soir, la machine qu’ils ont mise au point fonctionne enfin et révèle le fantôme d’un jeune garçon. Ce spectre de classe 3 avait été capturé dans Central Park. Cependant, un problème se produit avec la machine et les deux scientifiques se séparent pour tenter de le résoudre.
Alors que Ian s’inquiète de ne pas voir revenir Boris, il découvre un visiteur accompagné d’étranges soldats. Sentant que les choses risquent de mal tourner, il décide de se cacher. L’étranger ne cesse d’interroger le spiritologue à propos de “Eisenstern” mais sans succès. Faute d’avoir la réponse à sa question, il tue Boris, sous le regard impuissant du jeune homme et donne l’ordre à ses sbires de tout brûler.
Ian tente de sauver son ami mais il est trop tard. Il lui vient alors une idée. Il court récupérer l’instrument lui permettant d’établir un contact avec son fantôme pour entendre les mots “Arroway” et “Tunguska”. Ainsi que le fait que l’homme étrange “les a tous tués, que tous les autres sont en danger”. In extremis, Ian s’en sort vivant, laissant derrière lui le bâtiment dévoré par les flammes.
Son seul espoir
Ian tente de se faire entendre par la police. Malheureusement, le nom de Davenport n’est pas de bonne notoriété. En effet, les parents adoptifs du jeune homme étaient en réalité des arnaqueurs, utilisant le jeune garçon comme outil dans leurs inventions d’illusionnistes. Boris les avait démasqués à l’époque et recueilli un Ian à peine âgé de 8 ans.
A cause de la réputation de ses parents et de la teneur de son témoignage, l’affaire est vite classée et jugée comme étant une banale histoire de vandalisme. Le jeune homme désespéré décide alors de se rendre au journal “Le Supernatureal”.
La chroniqueuse, Nell, accepte de le recevoir malgré l’heure tardive. Ian lui explique toute l’histoire, même si celle-ci à l’air grotesque aux yeux de la jeune femme. Grâce à l’appui de la secrétaire, Madame Glückmann, la journaliste consent malgré tout à rédiger un article pour mettre en garde les autres spiritologues. En effet, Ian est persuadé qu’ils sont en grand danger car le meurtrier de Boris semble être à leur trousse.
Les fantômes existent !
Après une soirée mouvementée, Nell finit par accueillir Ian chez elle, lui qui n’a plus d’endroit où aller. Arrivés à son appartement, le jeune homme constate que les murs sont propice à conserver les fantômes et qu’il est probable que la mère de Nell soit encore là. Alors qu’elle est sur le point de le mettre dehors, elle lui laisse le bénéfice du doute en écoutant ses explications et en portant l’étrange appareil jusqu’à son oreille. Elle réalise alors que toute cette histoire est vraie. Les fantômes existent bel et bien.
Suite à cette révélation, elle décide d’aider Ian et d’enquêter avec lui. Le lendemain, ils retournent alors aux archives du journal pour espérer trouver des informations sur Tunguska.
Un autre New York
L’univers créé par l’auteure est très intéressant surtout au travers des différentes machines utilisant une énergie particulière (que je vous laisse découvrir). Il y a quelques inspirations des années 30 pour certaines tenues et coiffures surtout pour les dames mais cela ne se retrouve pas forcément à toutes les pages.
Même si historiquement, cette époque supportait la crise économique et la haine envers les personnes de couleur, traitant également la femme comme inférieure à l’homme. J’ai été déconcertée par la mise en avant soudaine du racisme et de l’inégalité homme/femme qui tout à coup était fortement appuyée dans le deuxième tome. Je ne m’y attendais pas, au vu de l’ensemble de la trame. Puis, je me suis rendue compte de toutes les incohérences avec notre véritable période du New York des années 1930. Outre le débat sur la spiritologie, le monde que vous retrouverez dans ces pages est un “autre” New York. Je vous conseille donc de ne pas vous baser sur vos cours d’histoire et de prendre la trame comme étant un récit entièrement imaginé.
Sinon, vous risquez de vous retrouver comme moi, embrouillé entre réalité et fiction.
Au final, je n’ai pas compris pourquoi ces sujets sont mis tout à coup sur le tapis pour être balayés assez vite par la suite. Peut-être le comprendrai-je plus tard?
Les bonus
A la fin de chaque BD se trouve un carnet de croquis. Celui-ci reprend des éléments importants tenus par Ian. Les esquisses sont magnifiques et je trouve que ça permet d’accrocher encore plus au scénario et au personnage du jeune spiritologue.
Que révèlent ses différents tomes ?
Dans le premier tome, l’enquête se met en place petit à petit. Vous allez suivre le duo dévoilant différentes révélations suite à leurs pérégrinations.
Pour le deuxième tome, Ian est capturé avec Mary Pickett, une aviatrice qui tentait de leur venir en aide. Nell espère les délivrer mais encore faut-il trouver un plan qui ne mette pas leurs jours en péril.