Un livre de cuisine particulier
Manga Kitchen : Le livre-jeu est un livre de cuisine qui a été conçu comme un jeu. En effet, si vous souhaitez réaliser les recettes qui sont à l’intérieur, vous devrez suivre quelques règles.
De plus, ce livre renferme une histoire sous forme de bande dessinée. Celle de Kenji qui rêve de remporter le tournoi du gyoza d’or réalisé à Tokyo. Et pour y parvenir, il pourra compter sur des chefs experts en la matière.
Les règles du jeu
Elles sont très simples, rassurez-vous. Vous devez suivre un chapitre après l’autre, pour avoir accès aux recettes suivantes. Au contraire d’un livre de cuisine où les plats sont rassemblés par catégorie (entrée, plat, dessert), ici ce sera par facilité.
Vous allez donc apprendre avant tout les bases de la cuisine japonaise. Par la suite, vous pourrez vous frotter aux recettes traditionnelles, à la cuisson des viandes, puis du poisson et terminer par les desserts.
Mais ce n’est pas la fin car vous ferez un tour par des recettes coréennes pour revenir sur des plats de rue, afin de combiner tous vos apprentissages.
Le tournoi sera vôtre lorsque vous aurez réalisé 4 recettes pour obtenir votre précieux trophée et en même temps connaître le nom du gagnant. Qui de Kenji et de son adversaire gagnera le gyoza d’or ?
Un badge après l’autre
Si vous voulez avancer dans le livre, vous allez devoir obtenir un badge après l’autre et ainsi débloquer le chapitre suivant.
Pour les bases, vous êtes invités à bien suivre chaque plat. Car ici, vous allez apprendre à bien cuir votre riz blanc, faire du riz à sushis et d’autres petites subtilités. Le tout pour finir par les onigiris.
A chaque réalisation, vos goûteurs et vous-mêmes devez juger. Il ne s’agit pas que d’une question de goût mais aussi de consistance. Pour vous aider à bien évaluer les choses, des remarques sont indiquées sur l’illustration du plat (voir photo).
Quand tous les critères sont remplis et que vous estimez avoir bien accompli votre tâche, vous pouvez cocher la case prévue à cet effet pour signifier que vous avez obtenu le badge.
Techniquement, comment ça se passe ?
Pour pouvoir réaliser ces différentes recettes, vous allez devoir vous fournir dans votre rayon spécialisé en produits asiatiques. Mais aussi et surtout dans un établissement spécialisé comme un thaï store. En effet, il vous sera difficile d’acheter des raisins de mer (umi budo), la pâte miso blanche, du saké ou même des sauces japonaises très précises. Me concernant, cela ne se trouve pas à la boutique du coin. Si malheureusement vous êtes bloqué à cause de ce point, personne ne vous jugera de ne pas avoir pû obtenir tous vos badges.
De plus, vos testeurs et vous devez apprécier ce que vous mangez. Si le plat ne vous inspire pas de base, il serait malvenu de le créer pour ensuite le jeter à la poubelle, ce serait du gachi. Rien ne vous empêche de sauter une ou deux recettes, le principe central du livre étant d’apprendre, tout en s’amusant, des recettes et astuces de la cuisine japonaise.
Une recette à la loupe
Etant fan de ramen et ayant de l’expérience en la matière grâce à un autre livre de recette dont j’avais fait un article par le passé, j’ai donc choisi de vous montrer plus en détails la recette des ramens au bœuf.
Chaque recette se décrit sur deux pages. La page de gauche reprend une petite discussion entre Kenji et son mentor. En bas, à gauche, vous avez la liste des ingrédients. Juste à côté, vous pouvez prendre connaissance de toutes les étapes. Le temps de préparation, de cuisson et le nombre de personnes est également indiqué à côté de l’intitulé du plat.
La page de droite reprend l’illustration du plat sous forme de bande dessinée. En général, le chef vous donne des pistes pour juger votre réalisation. Dans notre exemple, le maître vous explique qu’il est mieux d’utiliser des pâtes fraîches.
Difficulté
En tant que cuisinière attitrée à la maison et ayant de l’expérience en matière de cuisine asiatique, j’estime que ce livre est à la portée des plus aguerris. En effet, il n’est pas rare de retrouver des termes comme “écumer” (enlever l’écume lors d’un bouillon par exemple). Comme l’explication n’est pas dans le livre, vous devrez faire des recherches éventuelles sur internet. De plus, si vous ne savez pas manier les baguettes, vous allez avoir quelques difficultés pour cuisiner des plats comme les tempuras (ce qui est plus sécurisant d’ailleurs de le faire avec les baguettes).
Ce qui amènera aussi de la difficulté, c’est de trouver les bons ingrédients. Cependant, si vous voulez créer toutes les recettes malgré ce défaut, il vous faudra des notions plus importantes ! Moi-même, je me suis risqué à échanger certaines choses, afin de pouvoir accomplir les plats sans trop les dénaturer.
Dans l’exemple de la recette des ramens au bœuf, j’ai choisi de prendre des champignons normaux car je n’ai pas trouvé de shiitake. Ce n’est donc pas une trop grande différence. Par contre, concernant la pâte miso, je n’avais pas le choix que de ne pas l’intégrer dans ma préparation, faute d’en avoir. J’ai donc choisi d’ajouter un légume supplémentaire, à savoir les pousses de bambou.
En bref, si vous êtes plus à l’aise, vous pourrez prendre des risques comme moi. Sinon, je vous le déconseille.
Quelques exemples d’assiettes
Comme ce livre est rempli d’illustrations plutôt que de photos, il vous est peut-être difficile d’imaginer ce que ça donne en réalité. Pas de problème, voici quelques clichés de mes réalisations.
- Pour mon premier essai, j’ai choisi de faire des ramens au bœuf. Comme j’en réalise régulièrement à la maison, je ne sortais donc pas trop de ma zone de confort. Il faut savoir que pour faire plusieurs ramens, il est utile d’avoir des ustensiles spécifiques (comme le panier à nouilles) mais ce n’est pas obligatoire.
- Pour le deuxième plat, j’ai tenté l’Oyakodon. Il s’agit d’un plat qui rassemble les parents et les enfants (la viande étant du poulet). Comme j’aime avoir des légumes dans mon assiette, j’ai choisi d’ajouter des poivrons rouges. Cela donne de la couleur, ce que j’aime beaucoup. J’avoue, je mange un peu avec les yeux.
- Pour la troisième recette, je me suis orientée vers le Karaage. Ce sont des beignets de poulet. Ne souhaitant pas les manger seul, j’ai décidé de le modifier en Karaage-Don qui consiste à les disposer sur un tas de riz avec un accompagnement.
Au passage, j’ai testé la sauce Kaeshi. Celle-ci est normalement utilisée pour aromatiser les nouilles soba. Afin de pouvoir la goûter, j’ai arrosé légèrement les carottes râpées et le riz de ce liquide. Le tout donnait un très bon goût approuvé par toute la famille.
L’avis des juges
Nous étions cinq à goûter les réalisations dont vous avez vu quelques exemples ci-dessus. Dans le groupe, il y a deux adultes, deux enfants et un bébé (cette dernière adore les plats relevés). Comme je cuisine régulièrement ce genre de plat, mes cobayes étaient ravis de se porter volontaire.
Finalement, les badges me sont accordés avec beaucoup de compliments. C’est vraiment très amusant d’attendre que tous aient vidé leur bol pour connaître les avis, et savoir si à l’unanimité, j’ai droit à ma “récompense”. Je trouve cela très motivant et toute la famille participe à sa façon.
