Un mal pour un bien
Cursed – Contes et Mythes revisités est un recueil de nouvelles qui ont toutes un point commun : la malédiction. Dans cet ouvrage vous allez découvrir vingt contes revisités qui s’inspirent de cette idée “d’être maudit”. Les différents auteurs ont donc imaginé différentes histoires pour proposer des interprétations variées face aux mythes connus.
Sans le mal, comment pouvons-nous reconnaître le bien ? L’un ne va pas sans l’autre. Dans la souffrance, nous avons besoin d’un espoir, voire d’une fin heureuse pour contrer ce qu’il se passe si mal. Afin de nous méfier, les leçons et les morales nous guident sur le chemin de la vie qui est semée de bien des embûches.
Contes, poèmes, légendes, mythes, parfois même certaines berceuses, tant de petites histoires qui sont là pour mettre en garde les jeunes et grandes âmes face à ce qui les attend peut-être.
Cependant, cette lecture est destinée à des personnes pouvant affronter des thèmes sensibles. Le contenu peut heurter bien des personnes à cause des détails précis sur des sujets comme la violence, la mort, la dépression et bien d’autres sujets sombres.
Ce livre est édité par 404 éditions, avec cette jolie couverture attirant votre regard innocent; il vous invite donc à ne pas confier vos vœux à n’importe qui.
Les différents auteurs à découvrir
Sachez que cette anthologie rassemble plusieurs romanciers. Par exemple, les poèmes sont écrits par Jane Yolen. Cette écrivaine a bien des livres à son actif de fantasy, mais aussi de science fiction destinés aux enfants. Elle rédige également des livres de cuisine, des romans graphiques, etc.
Angela Slatter est, quant à elle, une romancière de série policière surnaturelle. Tim Lebbon a écrit des centaines de novellas ainsi qu’une quarantaine de romans. Bon nombre d’entre eux sont des auteurs de best-sellers, voire de bandes dessinées, leurs romans et histoires étant adaptés en films et/ou en séries.
Toutes les histoires maudites de ces auteurs, à la plume déjà bien engorgée d’encre, ont donc été rassemblées dans cet ouvrage. Voici la liste des autres romanciers : Adam Stemple, Neil Gaiman, Lilith Saintcrow, Christina Henry, Christopher Golden, Christopher Fowler et Karen Joy Fowler. Catriona Ward, Margo Lanagan, M.R. Carey, Michael Marshall Smith, Jen Williams et Alison Littlewood. Maura McHugh, Charlie Jane Anders, James Brogden et Margo Lanagan.
A la fin de ce recueil, vous pourrez lire un résumé d’informations qui concerne chacun d’entre eux, afin d’éventuellement agrandir votre bibliothèque de nouvelles lectures.
Il était une fois
Le premier récit qui s’ouvre à vous, intitulé Le Château Maudit, n’est autre qu’un poème qui fait référence à la Belle au bois dormant. Cet ensemble de rimes n’est bien entendu pas le seul à se cacher dans ses pages.
Pour Rouge comme le sang, Blanche comme la neige, il s’agit effectivement d’une allusion à Blanche-Neige. Et au fil des pages, vous découvrirez une histoire tout à fait différente malgré quelques points d’ancrage qui rappellent ce conte. Avec bien d’autres inspirations comme l’histoire de la Belle et la Bête. Cette combinaison donne une lecture tout à fait intéressante.
Hormis des contes inspirés d’œuvres existantes, vous pourrez également découvrir des histoires inventées mettant en scène des créatures mythiques diverses. L’époque changera selon les désirs de son créateur : moyen-âge ou ère contemporaine. Vous pourrez donc voyager au gré des envies de l’imaginaire de l’écrivain.
C’est pourquoi je vous conseille de ne pas les lire trop vite les unes après les autres, pour ne pas avoir l’impression de sauter d’une époque à une autre. Faites une pause pour éviter d’avoir la difficulté de vous plonger correctement dans l’univers à cause des réminiscences du dernier conte lu qui vous habite encore. Laissez vous donc vous imprégner de chaque mot et profiter des sentiments qu’ils vous inspirent.
Grimoire, grimoire, dis moi…
Pour les lecteurs qui apprécient les beaux ouvrages à afficher dans leurs bibliothèque, sachez que ce livre est muni d’une couverture rigide et épaisse. Son aspect me fait penser à un grimoire. Son visuel blanc aux lettres noires le rend accessible et invite aussi à la mise en garde grâce à son titre en lettres rouges. L’image de cette jeune femme qui avance alors que quelque chose semble l’entourer, attendant le bon moment. Pourquoi au juste ? On ne peut qu’imaginer le pire. Cette harmonie de blanc et de noir rappelle le lien qui existe entre le bien et le mal (comme mentionné au premier paragraphe).
De plus, les chapitres des différentes nouvelles sont appuyés par un symbole rappelant le titre de l’histoire. Pour ma part, j’apprécie particulièrement ce genre de détails.
Et ils vécurent heureux, vraiment ?
+16 ans
Voyant l’avertissement présent aux premières pages de l’œuvre, je m’attendais à lire des histoires bien plus sombres, voire sordides. Toutefois, certaines m’ont quand même bien transporté comparé à d’autres qui m’ont laissé perplexe. Bien entendu, c’est tout à fait subjectif. Et je tiens quand même à signaler que ces contes ressemblent plus aux fables des Frères Grimm qu’aux dessins animés pour enfants. Il est donc sage de placer ce livre entre de bonnes mains, au moins âgées de seize ans et n’ayant pas peur d’affronter les ténèbres.
Mon ressentis
Dans l’ensemble, j’ai vraiment aimé découvrir l’interprétation des différents auteurs mettant en scène des créatures de contes qui me fascinent. Que ce soit des monstres, démons, esprits, changelins, troll et autres. Je pense que cet ouvrage est à la portée de tous les lecteurs aimant les légendes dans toute leur cruelle réalité comme peut être l’injustice de la vie. Semblable à une pièce, il y a un côté pile et un côté face à toutes choses. Tout cela avec un soupçon de fantastique et de magie. Cette dernière étant bonne ou mauvaise selon ce qu’on en fait.
Attendez vous à découvrir les conséquences face aux actes. À suivre des décisions sur le chemin de la malchance. À frémir mais aussi à sourire face à la prose de certains auteurs.
Ce que j’aime également, c’est le fait que toutes les histoires n’ont pas forcément une fin heureuse. Ma préférée étant “Ecoute” de Jen Williams qui dévoile les plus sombres secrets des humains écoutant la musique d’une barde maudite.
D’un autre style, j’aime particulièrement l’histoire de “Henry et la boîte en bois de serpent” où l’écriture me séduit grâce à toute l’ironie et la fourberie dont est animé le démon enfermé dans ce réceptacle particulier. D’autant plus que cette entité ne s’attendait pas à ce que son plan ne se déroule pas comme prévu.
Histoire du soir
Chacun aura sa propre appréciation face aux interprétations et imaginaires créés par ces différents auteurs. Chacun saura faire vivre ces différents contes en son esprit et s’en nourrir, à sa façon. Encore une fois, sachez les apprécier sans vous précipiter.
Une histoire le soir avant de vous coucher et Morphée saura vous accompagner dans ses bras. Ce sera à lui de juger si vous êtes digne d’obtenir sa chaleur ou sa fraîcheur dans les ténèbres de la nuit qu’elle vous réserve.