Hikaru in the Light est un manga publié en 2021 au Japon. Composé de quatre tomes, il arrive en France aux éditions Petit à Petit, plus précisément sous leur nouveau label Kotodama. Le scénario est signé Matsuda Mai, une mangaka déjà reconnue pour son titre Kinshichou Night Survive, paru en 2018. En 2023, elle publie son troisième manga intitulé Houkago Kitaku Biyori.
Droit d’auteur : © Mai Matsuda, Futabasha Publishers LTD, 2021

Trouver sa place
L’évaluation finale approche à grands pas. Pour Hikaru et les autres filles, réparties en deux groupes, la tension monte de jour en jour. Depuis qu’elles ont reçu la chanson qu’elles devront interpréter, plus personne ne pense à autre chose. Chacune veut donner le meilleur d’elle-même, mais le stress commence sérieusement à s’installer.
Hikaru, elle, découvre rapidement que sa participation à la chanson sera bien plus limitée qu’elle ne l’imaginait : un seul couplet, juste avant le refrain. Une place minuscule dans une performance aussi importante. Elle se sent inutile, presque transparente…
Mais à peine le temps de ruminer ses doutes : les répétitions s’enchaînent. Il faut aussi apprendre la chorégraphie, et là… tout se complique. Les pas s’enchaînent à une vitesse folle, les positions changent sans arrêt, et Hikaru peine à suivre. Le moindre mouvement devient un obstacle. Les erreurs s’accumulent, et plus elle essaie de se rattraper, plus elle perd ses moyens.
Autour d’elle, les autres filles semblent progresser sans difficulté. Alors, pour ne pas décevoir, Hikaru se jette corps et âme dans l’entraînement. Elle répète encore et encore, jusqu’à en oublier de dormir. Les nuits deviennent longues, rythmées par la musique et les pas qu’elle tente de maîtriser à la perfection…Une seule chose compte : prouver, non pas aux autres, mais à elle-même, qu’elle mérite d’être là.
Les mots qui brûlent
Deux heures. C’est le temps qu’Hikaru a dormi. Son corps est épuisé, ses paupières lourdes, mais son esprit, lui, refuse de se reposer. Trop de pensées, trop d’angoisses. L’évaluation approche et la pression monte un peu plus chaque jour. Pourtant, Hikaru se lève, comme toujours. Elle répète, elle s’entraîne, elle force son corps à suivre le rythme. Pas question de flancher maintenant.
Amina, de son côté, ne se doute de rien. Elle rit, plaisante, sans voir qu’Hikaru vacille en silence. Cette dernière fait de son mieux pour garder le sourire, pour donner le change, même si au fond, elle se sent déjà au bord du craquage.
Ce soir-là, l’émission Girls in the Light passe à la télévision. Les réseaux sociaux s’enflamment, les commentaires fusent. Hikaru, fatiguée mais curieuse, repense à ce que Ran lui avait confié : “taper son nom sur le net, voir ce que les gens disent de toi.” L’idée la hante… Grossière erreur.
En quelques secondes, Hikaru découvre une autre réalité. Froide, brutale, sans filtre. Sous ses yeux, des centaines de messages s’affichent : “Elle danse comme un pied.” “Elle ne sert à rien dans le groupe.” “Pas faite pour être une idole.” Des mots cruels, qui s’impriment dans sa tête et refusent d’en sortir.
Hikaru reste là, immobile, les yeux rivés sur l’écran. Elle ne pleure pas, ne dit rien. Elle se contente d’acquiescer, comme si, quelque part, elle finissait par y croire elle-même. Peut-être qu’ils ont raison ? Peut-être qu’elle n’est pas à sa place ?
Mais au fond, une petite flamme refuse de s’éteindre. Malgré la douleur, malgré les doutes, Hikaru n’a qu’un seul but désormais : être acceptée. Gagner sa place, prouver qu’elle mérite d’être là. Peu importe les nuits blanches, les échecs ou la fatigue. Elle ira jusqu’au bout, quitte à s’oublier elle-même.


Le prix de la passion
Hikaru n’est pas la seule à traverser une période difficile. Malgré son expérience passée dans le monde des idoles, Ran peine, elle aussi, à suivre le rythme de la chorégraphie. Et elle n’est pas la seule : plusieurs membres du groupe rencontrent des difficultés, dont Ayaka, qui finit par se blesser au genou.
Plus tard, alors que Shiori et Ran discutent, Shiori lui confie qu’elle avait remarqué depuis quelque temps qu’Ayaka se plaignait de douleurs. Inquiète, Ran décide d’aller lui parler directement. Face à elle, Ayaka finit par se confier. Sa blessure ne date pas d’hier, et elle sait pertinemment qu’elle aurait dû arrêter de danser depuis longtemps. Mais comment renoncer à ce qu’on aime ? Pour elle, la scène, la danse, le contact avec le public… c’est toute sa vie. Pourtant, son corps, lui, n’en peut plus. Ayaka le sait : elle est arrivée au bout de ses forces.
Ran, bouleversée, comprend que cette fois, les choses ne se régleront pas avec de simples mots d’encouragement. Elle devra trouver une solution rapidement : organiser un remplacement temporaire, adapter les positions dans la chorégraphie, ou trouver un moyen pour soulager Ayaka sans mettre le groupe en péril… le choix ne sera pas simple, mais elle sait qu’elle doit agir.