Rechercher

TEST GAMING

Dear Esther : Landmark Edition

DATE DE SORTIE
septembre 2016
TEST RÉALISÉ SUR
PlayStation 5
ÉDITEUR
Secret Mode
DÉVELOPPEUR
The Chinese Room, Robert Briscoe
CLASSIFICATION
PEGI 12
GENRE(S)
Exploration, Narratif, Simulation
LANGUES
Anglais audio avec des sous-titres français
PLATEFORME(S)
PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series
COMPATIBILITÉ STEAM DECK
Compatible
MODE(S)
Solo
Dear Esther : Landmark Edition

Tout a commencé par un mod

Dear Esther : Landmark Edition est la version commerciale finale du jeu initialement créé en 2008. Celui-ci était expérimental et utilisé en tant que mod. Il a été réaménagé pour sortir en 2012. Ensuite, le jeu a été remasterisé dans cette “édition Landmark” en septembre 2016.

Il s’agit d’un jeu que l’on peut qualifier de “Walking simulator” qui veut dire simulation de marche (le premier d’ailleurs). Ce style de jeu invite le joueur à prendre son temps dans l’exploration, concentrant l’expérience sur le visuel et la découverte pour obtenir quelque chose de profond.

Le jeu a été nominé plusieurs fois au BAFTA Games Award du meilleur premier jeu, du meilleur jeu anglais, de la meilleure réalisation artistique et de la meilleure réalisation audio ainsi que du meilleur doubleur. Aux Independant Games Festival de 2012, le jeu a reçu le prix Excellence Visual Art. 

Une île mystérieuse

Vous êtes sur une île, proche d’un phare abandonné et délabré. Vous ne savez pas qui vous êtes, ni ce que vous faites là. Et c’est bien là tout l’intérêt de ce jeu. On vous invite à explorer cet endroit rempli de mystère où le vent souffle et où une brume volète sur les vagues proches de vous. Cette ambiance mystérieuse vous suivra tout au long de cette aventure particulière.

Ce qui attirera rapidement votre attention est cette antenne à l’horizon qui éclaire le brouillard d’un point rouge clignotant. Ce sera votre seule certitude, la fin de votre aventure se trouve là bas. En effet, cet élément vous appelle inexorablement et sera comme un phare lors de ce périple étrange.

Une promenade

Vous êtes en vue à la première personne. Vous ne pouvez pas courir, juste marcher le long des limites définies par des éléments de décors comme des barrières ou des rochers. Si vous entrez dans un lieu sombre, votre avatar allumera automatiquement sa lampe torche. Tandis que si un passage devient étroit et bas, vous vous abaissez. Tout se fera donc naturellement et automatiquement

Bien entendu, vous pourrez regarder tout ce qu’il se passe autour de vous car vous êtes maître de la caméra.

Un monologue atypique

Dès le début, vous entendrez un homme s’adresser à Esther. L’audio est en anglais mais il vous est possible de mettre des sous-titres en français. Pour cela, vous devez le faire avant de commencer le jeu. Car si l’audio est en cours, il est difficile pour le jeu de rattraper le retard. Vous verrez que les sous-titres s’affichent en un seul bloc dans une bulle de dialogue en bas de votre écran. Si vous avez des difficultés à lire, vous pouvez également agrandir la police de caractère.

L’homme parle seul dans un monologue parfois étrange, mélangeant de la poésie, des éléments oniriques et réels. Ce sera à vous de donner un sens à tout cela, tout en profitant du paysage.

Dear Esther : Landmark Edition

Une balade poétique 

Pour un jeu qui date de plus d’une dizaine d’années, je peux vous affirmer que la beauté est toujours bien présente. Autant visuellement que de façon onirique. 

Dear Esther : Landmark Edition

Il faut savoir que l’île que vous allez explorer est inspirée d’une terre semblable située dans les Hébrides. Ces contrées écossaises sont régulièrement malmenées par le vent et la pluie. 

Ici, votre voyage commence au crépuscule. Les lumières du soleil couchant vous accompagneront tout au long du premier chapitre. La végétation et la nature vous offriront un aspect vivant, alors que la solitude vous accompagnera dans cette randonnée philosophique

En effet, il n’y a pas de combat et pas de mort, sauf si vous tombez d’une falaise ou que votre curiosité vous amène à vouloir sonder les eaux de la mer. Vous risquez donc de vivre une sorte de “dernier instant”, mais quelque chose vous ramènera à bon port pour vous permettre de continuer votre promenade.

L’harmonie du silence et de la musique

Au fil de vos pas, vous pourrez entendre le vent et, de temps en temps, une musique. Cette dernière n’est donc pas présente non stop. Cela est voulu, pour laisser le temps au joueur de découvrir l’île et de réfléchir lorsqu’il en a besoin. C’est une invitation à vous arrêter, à contempler et à savourer le moment présent.

Précisément, comme je vous l’expliquais plus tôt, entre l’île qui s’offre à vous, le monologue de l’homme et la musique; vous allez être transporté vers une sorte d’introspection. 

Objets et peintures

Je vous invite à parcourir tous les chemins qui s’offrent à vous, afin d’entendre tous les monologues mais aussi de découvrir des objets éparpillés ici et là. Sachez que ceux-ci changent d’une partie à l’autre de façon totalement aléatoire. Ils peuvent être différents ou pas du tout présents. Vous ne pourrez que les observer et non pas les récupérer ou interagir avec eux. 

Les seuls éléments qui ne bougeront pas sont les urnes funéraires. Sachez qu’il y en a une par chapitre. Donc un total de quatre à trouver pour obtenir un trophée.

De plus, après avoir visité la première grotte, vous tomberez sur des peintures phosphorescentes. Vous ne savez pas qui les a réalisées, ni pourquoi, et encore moins leur sens. Encore une fois, ce sera à vous d’enquêter sur le sujet ou de simplement profiter du mystère de l’île.

Durée de vie

Pour ma part, j’ai exploré l’île en un peu moins de deux heures. Après quoi, il vous est possible de sélectionner l’un des quatre chapitres via le menu. De plus, je vous invite à refaire le jeu avec les commentaires des développeurs (en cochant cela dans le menu), afin d’obtenir une masse d’information sur la conception du jeu ! 

Dès que vous activez ces commentaires, vous pourrez parcourir l’île et écouter les explications grâce à des bulles de dialogues bien visibles dans le décor (voir photo). Afin de les différencier, sachez qu’elles sont oranges lorsque vous ne les avez pas encore écoutées. Elles sont bleues lorsque vous êtes en train de les entendre, et blanches quand vous avez pris connaissance des commentaires. 

Le jeu n’a pas de platine sur Playstation mais les trophées sont faciles à obtenir; ce serait dommage de ne pas tenter le 100%.

CONCLUSION

Dear Esther : Landmark Edition est un jeu vidéo qui ne vous laissera pas indifférent. Effectivement, vous allez explorer une île emplie de mystère. Votre but étant de rejoindre cette antenne qui vous appelle de sa lumière rouge, s’éclairant par intermittence.

Chacun aura sa propre interprétation de l’expérience qu’il vivra lors de cette promenade atypique où le narrateur ponctuera le chemin, à l’aide de différents éléments, à la fois de son vécu mais aussi de façon onirique. Tout cela amènera une vision philosophique, une introspection, des réflexions mais surtout vous fera vivre pas mal de sentiments différents.

Le jeu date mais il a su garder toute sa beauté, autant visuelle, auditive et psychique. C’est pourquoi, je trouve que c’est une expérience à vivre. Je vous le recommande vivement !

+ POINTS POSITIFS

  • Visuellement beau
  • Ambiance mystérieuse ponctuée de belles musiques
  • Une expérience que chacun pourra interpréter à sa façon
  • Les commentaires des développeurs apportent beaucoup d’informations intéressantes

- POINTS NÉGATIFS

  • Une narration qui laisse perplexe, parfois on se demande si ce n’est pas un problème de traduction

Nos derniers articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *