Avant-propos
Avant même sa sortie, Dreamaway m’avait déjà tapé dans l’œil grâce à sa démo. Proposée par Nicolas Petton, seul aux commandes de ce projet, elle offrait un avant-goût aussi poétique qu’inquiétant, porté par un pixel art délicieusement rétro qui rappellera sans doute bien des souvenirs à ceux ayant grandi dans les années 90.
Derrière son apparente douceur, cette courte démo laissait déjà entrevoir un univers chargé d’émotion, où l’enfance et les souvenirs se mêlent à une atmosphère mystérieuse, presque onirique. Un petit bijou indépendant comme je les aime, qui m’avait immédiatement donné envie d’en découvrir davantage. C’est donc le 23 octobre 2025 que le jeu est enfin sorti officiellement, et ce n’est pas sans une grande impatience que je me suis plongée dans sa version complète… qui, spoiler alert, s’avère être une véritable pépite !

Un doux rêve…
Le jeu s’ouvre dans les années 90. Vous incarnez Théo, un jeune garçon qui menait jusqu’alors une vie paisible en Bretagne, entouré de ses parents et de sa petite sœur Louise.
Louise, malicieuse et un brin pot-de-colle, ne souhaite qu’une chose : passer du temps avec son grand frère. Parties de cache-cache, échecs improvisés, fous rires à répétition… tous deux sont inséparables.
Mais un matin, tout bascule. Théo remarque que la chambre de Louise est vide. Elle a disparu. En cherchant sa sœur, il découvre que sa mère aussi s’est volatilisée. Dehors, l’orage gronde, les éclairs illuminent la maison… et dans le miroir, Théo ne voit plus son reflet.
Quelque chose ne va pas. Quelque chose s’est brisé et c’est à vous de découvrir ce qui se cache derrière ce doux rêve qui tourne peu à peu au cauchemar.
Le rêve prend vie
En plus de proposer une histoire riche en émotions, Dreamed Away mêle avec habileté exploration, énigmes et système de combat original. Tout au long de votre aventure, vous incarnez donc Théo, un jeune garçon déterminé à retrouver sa sœur disparue. Pour y parvenir, il vous faudra résoudre de petites énigmes, affronter divers adversaires et explorer chaque recoin de ce monde aussi fascinant qu’inquiétant.
Une tâche simple en apparence, mais qui pourrait bien vous donner du fil à retordre au fil de l’aventure… Heureusement, le jeu propose plusieurs niveaux de difficulté, permettant à chacun de profiter de l’expérience à son rythme, que vous soyez joueur occasionnel ou amateur de défi.
Des casse-têtes à en perdre le sommeil
Que serait un jeu sans ses énigmes ? Dreamed Away ne déroge pas à la règle. Ici, pas question de vous prendre par la main : il faudra observer, explorer et faire preuve de logique pour progresser.



Certaines énigmes se révèlent assez simples, tandis que d’autres demanderont un peu plus de réflexion. Il peut s’agir d’activer des interrupteurs dans un ordre précis, de trouver la bonne sortie dans une zone labyrinthique ou encore de repérer le bon détail dans le décor. Autant dire que des pas, vous allez en faire !
Petits trésors et grands mystères
On en revient justement à l’exploration… et quel plaisir de parcourir cet univers pixellisé ! Qu’il s’agisse de villages baignés de lumière ou de cimetières enveloppés d’obscurité, chaque zone possède sa propre atmosphère et son identité visuelle. C’est un vrai bonheur de fouiller chaque recoin, tant le jeu regorge de petits détails et de secrets à découvrir.



En explorant minutieusement, vous pourrez dénicher divers objets qui vous permettront d’améliorer vos statistiques ou de booster certaines de vos caractéristiques. Une belle récompense pour les curieux qui prennent le temps d’observer et de s’aventurer hors des sentiers battus.
Vise juste, dors tranquille
Dans Dreamed Away, les combats prennent une toute autre tournure. Lorsque vous touchez un adversaire, vous entrez automatiquement en combat avec la possibilité de fuir… même si, soyons honnêtes, fuir c’est pour les faibles !
Une fois le combat engagé, plusieurs choix s’offrent à vous : attaquer, esquiver, utiliser un objet ou prendre la fuite. Les affrontements reposent sur un système simple, mais diablement efficace. Vous ne disposez que d’une seule attaque, mais celle-ci repose sur le timing et la précision. Lors de l’exécution, une jauge apparaît : plus vous visez au centre, plus votre coup sera puissant. Et si vous atteignez le cœur de la cible, vous déclenchez un combo dévastateur ! Il est donc primordial de viser juste… et au bon moment.



Quant à l’esquive, elle prend la forme d’un mini-jeu de réflexes : il vous faut appuyer sur les bonnes touches qui s’affichent à l’écran. Mais attention, plus vous progressez, plus la difficulté augmente… Touches masquées, rythme plus rapide, erreurs moins permises !
Quand le rêve vire au cauchemar
Comme dit précédemment, Dreamed Away est avant tout une aventure narrative où l’émotion prime. On rit, on s’agace face à certaines énigmes parfois retorses ou aux nombreux allers-retours, mais surtout on est profondément touché. Oui, je l’avoue, j’ai versé ma petite larme.
Ce n’est pas juste un jeu, c’est une expérience sensible, humaine et bouleversante. Chaque personnage, même ceux que l’on pourrait croire secondaires, possède une véritable importance. Chacun porte en lui une histoire, souvent intime, parfois tragique, et toutes contribuent à enrichir ce monde en apparence paisible.
La bande-son, douce et mélancolique, participe pleinement à l’immersion. Chaque mélodie accompagne parfaitement les moments de tension, de tendresse ou de tristesse. Elle fait battre le cœur du jeu et renforce cette atmosphère à la fois onirique et lourde de sens. Dreamed Away aborde des thèmes forts rarement traités avec autant de justesse dans un jeu indépendant : le lien fraternel, la mort et surtout l’amour sous toutes ses formes, celui d’un frère pour sa sœur, celui d’une famille qui se déchire et celui que l’on porte aux souvenirs que l’on ne veut pas oublier.



Le jeu propose également plusieurs fins, permettant d’interpréter l’histoire sous différents angles. Selon vos choix, vous ne verrez peut-être pas la même vérité que quelqu’un d’autre, ce qui prolonge le rêve ou transforme doucement le cauchemar.
Un repos éternel
La dernière grosse surprise de Dreamed Away réside dans sa durée de vie. Au total, il m’aura fallu près de huit heures pour finir le jeu, et ce sans débloquer la totalité des succès, qui sont au nombre de 52.
Même en connaissant l’histoire, il reste suffisamment de secrets et de détails pour inciter à rejouer et à découvrir d’autres facettes de cette aventure onirique et émotionnelle.

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