Qu’on lui coupe la tête !
Dès le début de Ravenlok, un défaut se fait remarquer ! De quoi faire grimacer certains joueurs : l’absence totale de VF (Patch VF désormais disponible – Mai 2023). Autant dire que ce détail à de quoi rebuter de nombreux joueurs. Mais les plus téméraires, comme moi, essayeront tant bien que mal de se lancer dans cette aventure.



Si je suis en mesure d’écrire un test aujourd’hui, c’est que je suis parvenu à finir le jeu (autant vous dire que l’Anglais et moi, ça fait deux…). Si vous avez quelques bases dans la langue de Shakespeare, il ne devrait pas trop vous poser de problème. De plus, le gameplay ainsi que les quêtes sont relativement simples, ce qui permet plus ou moins d’avancer sans avoir à trop comprendre les dialogues.
Ravenlok, c’est aussi l’occasion idéale pour les fans de l’univers de Lewis Carroll de se plonger une nouvelle fois dans une aventure mêlant une fillette et un lapin blanc… On rappelle tout de même qu’Electronic Arts à refusé de financer le troisième opus d’American Mcgee, Alice : Asylum. Grosse déception pour les fans qui attendaient avec impatience ce nouveau titre ! Moi la première ! D’ailleurs, j’essaye toujours de me remettre de cette décision, et, soutien le studio depuis ses débuts. Ce jeu méritait de voir le jour !
À la place, on retrouve le studio Cococucumber (Riverbond et Echo Génération) aux commandes. Qui a eu, lui aussi, la magnifique idée de créer un jeu faisant références au conte de Lewis Carroll. Un scénario beaucoup plus joyeux, bien loin de l’univers de Alice : retour au pays de la folie. Reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle, et s’il arrivera à nous faire passer notre chagrin ?
De l’autre côté du miroir
Ravenlok raconte l’histoire d’un couple et de leur fille unique emménageant dans leur nouvelle maison. D’emblée, les références à l’univers d’Alice se font ressentir. Notamment, lorsqu’on découvre le mur du salon décoré d’horloges. Après quelques brèves missions pour aider ses parents, la jeune fille découvre un mystérieux miroir qui la téléporte soudainement dans une nouvelle contrée, du nom de Dunia. Là, elle rencontre un lapin blanc, Finn. Pas de doute, nous sommes bien dans l’univers de Carroll.



Notre héroïne n’est pas là pour se tourner les pouces ! Son nouvel ami, lui fait part d’une prophétie annonçant l’arrivée d’une jeune fille aux cheveux noirs. Et, mettant enfin un terme à la malédiction lancée par, vous vous en doutez, la méchante reine ! Une histoire un peu réchauffée mais dont on ne se lasse pas.
C’est grâce aux différents miroirs que nous pourrons nous déplacer. Cette capacité permettrait de revenir dans les régions précédentes et ainsi mettre fin au règne de la reine. Qui sait, peut-être aurons-nous le temps de prendre une tasse de thé… En attendant, votre objectif est d’ouvrir la porte du château de la reine et pour cela vous devrez trouver les 3 artefacts dispersés un peu partout dans Dunia.
Vous êtes en retard pour le thé !
Pas de temps à perdre pour notre protagoniste. Les mécanismes du jeu sont particulièrement simples, voire un peu trop. Équipé de son épée et de son bouclier, notre héroïne devra s’aventurer dans les différentes zones. Bien entendu, avec son lot d’ennemis qui soulignons-le, sont très bien réalisés et nous rappellent encore une fois l’univers d’Alice au pays des merveilles. On regrette cependant, le bestiaire qui est plutôt léger en terme d’espèces.



Pour vaincre vos adversaires, il vous suffira simplement de marteler la touche A. Oui, tout simplement ! Au fil de votre aventure, vous débloquerez également 4 attaques supplémentaires (utiliser via les gâchettes de la manette) et vous permettra de faire d’avantages de dégâts. Il y aura aussi, la possibilité d’utiliser des bombes de différents types, que vous pourrez acheter préalablement chez le marchand. Cependant, les combats sont tellement simples qu’on en oublierait presque leur existence.
Heureusement, le fait de tuer vos ennemis vous sera bénéfique. Et vous récolterez ainsi des plumes, qui vous permettront de passer de niveau, et ainsi, améliorer vos statistiques. Une limite est pourtant fixée, le niveau 20 étant le maximum. Alors, on comprend que le plaisir sera de courte durée.
Suis-je devenu fou ?
Il n’y a pas que l’absence de doublage qui aurait tendance à faire grincer des dents. La facilité du jeu, elle aussi ne passera pas inaperçue.
Les combats de boss sont particulièrement faciles. Notamment, si l’on maîtrise les dash (esquives) effectués par notre héroïne et rendant ainsi son bouclier totalement inutile. En cas d’éventuel dégâts, il y aura la possibilité de régénérer sa vie à l’aide des potions, si votre stock le permet.
Concernant les énigmes, bien qu’assez rares, elles sont vite résolues. On regrette également les quêtes, qui sont elles aussi d’une simplicité et font simplement preuve de logique. Pour les petites zones, il vous faudra peu de temps avant de retrouver l’objet ou encore, la personne avec qui échanger. Nous sommes bien loin de la complexité d’un jeu Zelda, ce qui peut s’avérer être positif selon le joueur qui y joue.



Bref, Ravenlok est un véritable jeu d’enfant, et pourtant, il ne dispose pas de traduction FR pour faire profiter les plus jeunes. Ce qui est vraiment dommage ! Ce type de jeu est clairement adapté pour tous et sera, à coup sûr, faire plaisir aux petits comme aux grands.
Mais le plus gros défaut est sa faible durée de vie, il faudra seulement 4 heures pour un habitué du action-rpg. Néanmoins, on pourra compter sur une quête secondaire, qui a pour but de récolter 18 figurines à l’effigie d’un lapin. Si vous avez l’œil, vous vous apercevrez qu’elles seront presque toutes ramassés lors de votre premier passage.
Une durée de vie bien trop courte et qui est regrettable. Pour la simple et bonne raison que Ravenlok est un très bon jeu ! Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin…
Le monde de mes rêves
Hormis ses quelques défauts, il faut avouer que le temps passé sur le jeu défile à une vitesse folle et pour cause, le jeu est tout bonnement magnifique ! Il n’y a pas une seule seconde où l’on s’ennuie.
Le voyage à travers le royaume de Dunia, nous offre une histoire digne d’un conte de fée. Chaque recoin est esthétiquement magnifique et coloré à souhait. À cela s’ajoute, une bande-son qui a le don de nous faire rêver.



Les personnages sont eux, particulièrement attachants et l’envie de les aider n’y échappe pas. En même temps, comment pourrait-on résister à l’idée d’aider un petit lapin, si mignon ?