Green Hell porte très bien son nom, ce jeu est une magnifique représentation de l’Enfer. Sorti il y a quelque temps déjà, celui-ci sort du lot des jeux de survie par un réalisme poussé très très loin.
Une virée en amoureux
Dans Green Hell, on incarne Jake qui accompagne sa moitié Mia en pleine forêt vierge. Mia veut arriver à établir une relation de confiance avec une tribu indigène locale, mais cette dernière déteste la technologie. Elle décide donc d’aller seule camper à proximité du village, pour les habituer à sa présence. Son seul lien avec la civilisation sera son talkie walkie, qui lui permet de rester en contact avec Jake.

Après un mois, Jake se fait réveiller, en pleine nuit, par un appel de Mia, qui est toute paniquée. Tentant de lui venir en aide, il se fait poursuivre par les indigènes et fait une chute qui le laisse inconscient.
Un équipement de départ minimaliste
Après un tutoriel se déroulant durant le premier mois sur place, on a les grosses bases pour comprendre le fonctionnement du jeu. Du coup, en théorie, tout devrait bien se passer. On commence donc avec :
- notre gros sac à dos tout vide
- notre talkie walkie
- un joli petit carnet
- notre montre high tech
Le sac de randonnée
Le sac à dos servira d’inventaire. Très organisé, Jake range le bois d’un côté, les cordes d’un autre, etc. Une poche du sac contient la nourriture, une autre les composants de craft, …

L’espace disponible est bien sûr limité, mais la charge que Jake peut porter est, elle aussi, limitée.
Si on dépasse la charge maximale, on se verra contraint de marcher lentement. Chose peut conseiller lorsqu’un jaguar vous poursuit…
L’encyclopédie du parfait survivaliste
L’élément le plus utile de Green Hell est le carnet de Jake. Dans ce livre, Jake écrit toutes les connaissances qu’il aura et on commence avec un livre, pour ainsi dire vide. Cependant, il se remplira assez vite et les talents d’organisation de notre héros, nous permettront de rapidement trouver les informations recherchées.
Le carnet est divisé en chapitres, que l’on peut regrouper en 3 catégories. La première catégorie est pour l’histoire, les objectifs de Jake pour avancer dans le jeu et une sorte de journal qui retrace les événements importants.

La seconde catégorie donnera les informations relatives au craft, à la flore, aux maladies ou aux compétences de Jake.

La dernière catégorie, la plus grosse, proposera tous les plans de construction. Ces derniers sont nombreux et variés.

La montre
Le dernier cadeau d’anniversaire que Mia a fait à Jake, est une super montre. En plus de donner l’heure, cette dernière peut servir de boussole avec GPS et plus important, donne les statuts des macronutriments de Jake.



La boussole est utile, mais sachez qu’il n’y a pas de carte de base, à vous de la trouver. Et une fois que vous l’avez, il s’agit d’un bout de papier, ne vous attendez pas à voir un marqueur vous représentant dessus. (mais en utilisant les coordonnées de votre montre…)

Une alimentation équilibrée
Contrairement à beaucoup de jeux de survie, Green Hell base la vitalité de son personnage sur les différents apports du corps de Jake. Ce dernier a évidemment besoin de s’hydrater, mais il lui faut aussi son quota de protéines, de glucides et de lipides. N’espérez pas survivre en ne mangeant que des baies ou uniquement le fruit de vos chasses.

L’hygiène
Autre point assez poussé : l’hygiène. Une chute vous fera perdre de la vitalité. Jusque là, rien de bien nouveau. Par contre, vous aurez sûrement une plaie quelque part. Pour la soigner, il faut la trouver en regardant ses bras et ses jambes et ensuite la panser ou autre. Vous n’avez rien pour vous soigner ? Alors cherchez vite, car en quelques heures, la plaie s’infectera. Ensuite la fièvre arrivera, avec elle des hallucinations et au final, ce sera la mort.

Autre exemple : l’eau. Vous vous doutez bien que l’eau des rivières dans une forêt n’est pas potable. Cependant, quand on a rien d’autre à boire… Du coup à vos risques et périls. Boire l’eau des rivières comblera votre solitude avec de merveilleux parasites, qui vous affaibliront jusqu’à provoquer votre décès. Même chose si vous mangez avec les mains sales…
La forêt et ses trésors
Heureusement la forêt de Green Hell propose tout ce qu’il faut pour survivre. Il n’y a qu’un petit souci, vous ignorez tout… Certes, si vous trouvez un fruit jaune ressemblant à un boomerang, vous savez que c’est une banane. Et bien Jake aussi. Par contre, les champignons, les fleurs et autres fruits étranges… Si vous voulez savoir si c’est comestible, il faut goûter… Parfois ce sera le début d’un grand festin, parfois un empoisonnement ou une indigestion… À vous de regarder le carnet de Jake pour vous souvenir si c’est bon ou pas.

Un monde anonyme
En toute logique, si vous goûtez un champignon que vous ne connaissez pas, son nom ne va pas apparaître dans votre esprit comme par magie. Un “Champignon inconnu” restera un champignon inconnu. Maintenant, libre à vous de le renommer avec votre nom ou celui de votre maman. Personnellement, j’étais plus sur “KO” (pas bon à manger) ou alors ses bonus reçus en le mangeant…
Ici je parle de champignon, mais il en va de même avec les fruits et autres.
L’enfer
Bien que tout ce dont Jake ait besoin soit à portée, il ne faut pas oublier que vous êtes en enfer. Tout ce qui vit cherche à vous tuer. Jaguars, araignées, serpents, poissons, grenouilles, indigènes ne sont qu’une partie de vos ennemis. Ajoutez les sangsues, les plantes urticantes, les frelons, les vers et vous comprenez que la mort peut venir de tous côtés.



Construire son paradis…
Green Hell ce n’est pas que de la survie, c’est aussi de la construction. Je vous arrête tout de suite, le jeu est réaliste… N’espérez pas commencer à construire une forge pour arriver à construire votre propre avion. Surtout que pour construire un bâtiment ou une infrastructure, il vous faudra avoir les plans et bien sûr, les ressources.
En général, obtenir une nouvelle ressource débloque de nouveaux plans et dans certains cas, construire certains bâtiments donne des idées pour d’autres. Autre possibilité, trouver le truc tout fait et op, le plan se retrouve automatiquement dans le carnet de Jake.
La construction est assez intuitive. Une fois le plan choisi, ainsi que l’emplacement, la structure apparait en blanc et Jake devra fournir les composants, dans l’ordre demandé, jusqu’à avoir complété la construction.

Il est important de savoir qu’il ne sera possible de sauvegarder la partie qu’à proximité d’un abri que l’on aura construit… Sans cela, il sera impossible de ne pas repartir de zéro…
… De jour comme de nuit
Autre mécanique qui nous met des bâtons dans les roues, le cycle jour/nuit avec la météo. Honnêtement, la difficulté vient principalement de deux ou trois facteurs… La luminosité, de nuit, on voit moins bien quand on va mettre le pied sur un serpent. Lorsqu’il pleut sur notre feu, bizarrement il a tendance à s’éteindre. Et quand il ne pleut pas, il est plus compliqué de récolter l’eau de pluie ou d’avoir ses cultures bien arrosées.
L’endurance
Mais ce ne sont que des broutilles en comparaison de la gestion de la fatigue. L’énergie est une jauge double. Je veux dire que la jauge diminue au fur et à mesure que la fatigue se fait sentir. Seul le sommeil ou la nourriture énergisante (par exemple les fruits) permet de remonter la jauge.
Ensuite, une deuxième jauge se met en place avec comme valeur max, le niveau de fatigue actuel. Cette seconde jauge représente l’endurance. Utiliser un outil, faire du feu ou courir demandera de l’endurance. Si on n’a pas assez d’endurance, impossible de mener l’action quitte à se blesser. Pour remonter la jauge d’endurance, il suffit simplement de patienter un petit peu, elle remonte rapidement avec le temps.

Attention que lorsque la jauge d’énergie est à zéro, Jake s’évanouit et pique un petit somme là où il est.
Le confort d’un bon lit
Dormir à deux avantages : le premier est de refaire le plein d’énergie et le second est de faire passer la nuit plus vite. Cependant, dormir dans un lit dans un abri sera nettement plus efficace et plus sûr.

Dormir à même le sol est la promesse de se réveiller avec des vers dans les bras ou les jambes. Et une fois de plus, il faudra trouver le moyen de déloger les squatteurs, désinfecter les plaies et panser les blessures. Croyez-moi, le jeu n’en vaut pas la chandelle…
Une difficulté variable
Pour permettre aux différents styles de joueurs de trouver leur bonheur, il est possible de choisir la difficulté de la partie. Changer le niveau de difficulté impactera la vitesse de diminution des différentes jauges liées à la nourriture, ainsi que sur l’agressivité des indigènes ou de la faune. Attention, car la difficulté ne pourra plus être modifiée par la suite.

Pour avoir essayé la « promenade de santé » après maintes morts, je peux vous dire que ce mode est très (trop) facile. Deux bananes par jour avec un peu d’eau et on construit un manoir dans la foret sans le moindre soucis.
Le multijoueur
Green Hell est jouable à plusieurs en mode coopératif. Cela amène plusieurs facilités. En cas de danger, un jaguar par exemple, on est plusieurs à tenter de l’abattre. Pour construire, on va plus vite vu que l’on récolte plus vite les ressources. En cas de mort, on laisse son inventaire là où on est mort et on revient là où on a dormi. En cas d’évanouissement, un autre joueur peut nous réanimer.
Par contre, si on n’aime pas jouer la nuit, dormir ne fait plus avancer le temps. En effet, si un joueur dort, un autre peut tout à fait continuer à explorer la jungle. De plus, un lit par personne. Si un joueur dort dans un lit, ce lit n’est plus disponible pour un autre joueur.
Mon expérience
Ayant déjà joué à plusieurs jeux de survie, j’ai un peu hésité avant de me lancer dans Green Hell. En effet, j’avais entendu parler de la difficulté du jeu et bien que appréciant le style, je n’avais pas envie de subir le jeu.
Et bien, j’ai souffert… Une première mort avec un affectueux chaton, sans avoir eu le temps de construire mon premier abri, du coup pas de sauvegarde. Après avoir refait le tuto, en recommençant la partie, j’ai eu droit à une seconde mort par félin… J’ai pensé changer le niveau de difficulté, mais au final, les félins/indigènes m’embêtent moins que les différentes jauges de nourriture.
Par la suite, mort par infection/fièvre/… je suis parvenu à survivre 10 jours, à avancer un tout petit peu dans l’histoire, mais cela en étant vraiment hyper prudent. Et j’ai même pu me venger de ce jaguar !! Je continuerai d’avancer dans le jeu, mais je doute d’avoir la patience de finir l’histoire…