Laika, Laika, Laika…
Ah là là, qu’est ce que j’attendais ce titre !!!!
Autant j’aime les metroidvania, autant ce n’est pas forcément mon genre de prédilection, ni celui sur lequel je me retournerai à la moindre évocation du nom de ce style.
Enfin ici, ce n’est pas vraiment un « metroidvania », mais j’y reviendrai… 😉
Et pourtant, et pourtant… Devinez de quoi je vais ENCORE vous parler… HAHAHA !
(Bon, cette fois ça risque d’être la dernière avant un moment, toutes mes condoléances !)
Et oui, encore et toujours le même Steam Next Fest, car c’est sur cet événement que j’ai découvert ce jeu. (on pourrait le croire, mais non je ne suis pas payé par Steam pour en parler, malheureusement.)
Pour le coup, je ne sais pas vraiment pourquoi ou comment je suis tombé dessus, car les tags principaux du jeu ne sont pas ceux que je cherche principalement ; à savoir : “moto“, “metroidvania” ou encore “motocross“…
“Gore”, “Motocross”, “Metroidvania”, “Bullet Time”…
Il a tout de même “gore“, “riche en récits“, “bullet time“, “indépendant“, “tir à deux joysticks“, “protagoniste féminine” ou encore “violence” ; pour ne citer qu’eux ; dans les tags présents dans pleins de mes jeux phares, qui le sont ici, aussi.
Oui, j’aime les jeux de sadiques je crois… MOUHAHAHAH
Et donc une nouvelle fois, je me suis laissé tenter à tester cette démo, et mon dieu quelle baffe j’ai pris !!!!!
Durant près de deux heures de jeu effrénée, j’avais du mal à décrocher.
Et cela rien que pour une démo, c’est dire ! (de mémoire, elle pesait quand même presque 12Go, ce qui est presque autant que le jeu complet.)
Enfin bref, comme vous l’avez surement compris, j’attendais avec une impatience extrême la sortie de ce jeu !
Donc quoi de plus normal que d’être là pour vous en parler, maintenant qu’il est ENFIN sorti !!!!
Laika : Aged Through Blood
Sorti le 19 octobre 2023 sur PC, développé par Brainwash Gang, et édité par Headup Publishing, nous sommes ici ; comme je vous l’ai dit plus haut ; non pas sur un metroidvania à proprement parler, mais bel et bien sur le premier MOTORVANIA au monde !!!
Et mon dieu que c’est jouissif !!!
Mais qui sont les gens derrière ce jeu ?
C’est une petite équipe indépendante qui se trouve aux manettes. Il s’agit de Brainwash Gang, composée d’environ 25 personnes et qui nous vient de Madrid (Espagne).
Coté références, nous leur devons déjà de beaux noms tel que le FPS multi “Friends vs Friends” ou encore “Grotto“, un jeu narratif beau et mystique.
Ils ont même 3 ou 4 petits jeux gratuits téléchargeables via leur site !
Ce Laika est aussi édité par un grand nom dans le monde des indépendants ; et ce n’est autre que l’éditeur allemand Headup qui les publie !
On leur doit entre autres “Hell Pie” (plateformer où on joue un petit démon), “Dr Fetus’ Mean Meat Machine” (une sorte de Tetris/Dr Mario dans l’univers sanglant de Meat Boy), “The Inner World” (Point & Clic), “Pumpkin Jack” (Aventure / Action / Plateformer pour les fan de Medievil et Mr Jack) ou encore le superbe action rogue-like dans un univers de Western : “Colt Canyon“.
Bref, des beaux noms, et si vous ne connaissez aucun des jeux cités, allez y jetez un œil, vous devrez en trouver au moins un à votre goût !
Un “Motorvania”, c’est quoi, au juste ?
Tu prends les jeux de motocross à la Trial (Fusion, Rising, celui que tu veux), n’importe quel Metroidvania, par exemple Hollow Knight, tu y rajoutes un soupçon de Max Payne , tu mets tout ça dans un mixeur, tu mélanges, tu mets le tout au frigo, tu attends quelques temps, et voilà ce que ça donne !
Pour faire simple, on parcourt un grand monde ouvert post-apocalyptique à la Mad Max couplé avec une ambiance western, à dos de moto super agile.
Mais en plus de cela, au moment de tirer, un moment de bullet time vient nous aider à mieux viser. (Et heureusement, vu comme on va vite, cela aurait été impossible sans.)
L’histoire
« Laika: Aged Through Blood, c’est l’histoire d’une tribu opprimée par les forces d’occupation et celle d’une mère coyote guerrière qui se lance sur la voie de la vengeance pour récupérer ce que son peuple a perdu. »
En gros, on joue Laika, alias “La motarde de la mort”, et on commence l’aventure en voyant le fils de la personne que nous considérons comme notre frère, mort, pendu par ses tripes. On apprend que son père est parti pour le venger de ses meurtriers : les oiseaux.
(Ceux-ci m’ont d’ailleurs beaucoup fait penser aux méchants des jeux ” Rocketbirds”.)
Sauf que tout ne va pas bien se passer et nous allons partir dans une quête de vengeance mêlant mort, malédiction, amour, famille, vie, etc, etc…
Le tout dans des terres désolées peuplées principalement de femmes, dans un univers sombre, très mature et extrêmement bien écrit !
Le gameplay
Ici, le jeu se déroule sous la forme d’un beau jeu 2D en défilement horizontal.
Toutefois, malgré que l’on ai déjà vu ces types de gameplays ailleurs, le mélange de tout ceci donne une recette innovante, unique, très agréable et satisfaisante à jouer.
On fait des saut périlleux avants pour recharger notre parade/bouclier, des backflips pour recharger nos différentes armes (pistolet, fusil à pompe, arbalète, sniper…), on fonce, on saute grâce aux éléments de décors ou encore on tire sur les ennemis en slow-motion.
Le tout pour venir à bout de nos missions, mais aussi pour venir à bout d’énormes boss mémorables !
Comme dit plus haut, on se balade ici principalement à moto, mais pas que. Certaines parties du jeu se passent à pied, comme dans notre campement appelé “Là où nous vivons“, ou encore dans quelques rares parties de ces terres désolées que nous pouvons fouler.
D’ailleurs, pour jouer, le combo souris / clavier, ainsi que la manette sont tout aussi bon l’un que l’autre ! (et bizarrement, j’ai une petite préférence pour la première option, alors que j’aurais pensé l’inverse… haha)
Un grand monde ouvert
Le monde de ce jeu se divise en différents biomes ayant tous leurs particularités et étant tous plus beaux et dangereux les uns que les autres.
Vous aurez des mines, du désert, une “décharge” pleine d’acide, la mer, une bibliothèque et encore plein d’autres zones géographiques à découvrir.
Heureusement, pour parcourir ce monde gigantesque, des points spéciaux sont disponibles sur la carte pour pouvoir faire des déplacements rapides.
Vous devez par contre trouver l’un de ces points pour pouvoir vous téléporter.
Voici à quoi ressemble la carte. Les noms des différentes zones sont très évocateurs et bien choisis, même si c’est assez déstabilisant à lire au début. (Oui, ici les personnages ne sont pas doublés, il faudra donc lire les dialogues)
Améliorations et compagnie
Comme tout metroidvania qui se respecte, nous aurons la possibilité d’améliorer différentes choses durant le jeu :
- Nos armes pour, par exemple, faire en sorte qu’elles se rechargent plus simplement, ou qu’elles aient plus de balles.
- Notre moto pour la rendre encore plus “agile” et nous donner la possibilité d’explorer encore plus la carte.
- Nos sacs qui peuvent être agrandis pour conserver plus d’armes et nous permettre de “mourir” plus souvent sans perdre tout notre argent.
Renato (pas Jones) nous donnera aussi la possibilité d’acheter de sa “magie” pour nous dévoiler les recoins des maps où nous nous trouvons.
Le tout moyennant de l’argent qui se récolte en tuant les oiseaux ; car notre monnaie d’échange est leurs viscères. (Effectivement, c’est tout à fait mignon.)
Gordon Pueblo !
Effectivement, nous aurons aussi la possibilité de nous adonner à de la cuisine. D’ailleurs, différentes recettes sont possibles (à nous de les trouver) pour pouvoir nous donner divers attributs et bonus spéciaux, comme la possibilité d’avoir plus de ressources, de viscères ou encore de boucliers, le tout sur un laps de temps bien déterminé allant de 15 à 45 minutes .
Par contre, n’ayez pas le malheur de faire en même temps deux recettes qui donnent les mêmes atouts (si par exemple vous en faites une qui dure 30 minutes, puis une autre pour 15 minutes, vous perdrez l’efficacité de la première…)
Des graphismes “cartoon”
Comme vous pouvez le voir depuis le début de ce test, sur les différentes images, les graphismes de ce jeu sont faits sous formes de dessin, comme dessiné à la main, et mon dieu que c’est beau !
C’est assez gore, il y a du sang qui gicle tout le temps et partout ; même Laika en fini recouvert par moment, ce qui n’en reste pas moins magnifique.
Pour en rajouter une couche, quelques cinématiques sont disséminées ici et là. C’est saisissant et cette fois on se croirait presque sur un dessin animé !
Musiques marquantes : En harmonie parfaite avec le jeu
Ici, les musiques du jeu ; interprétées par Beícoli ; sont faites sous forme de cassettes audio à récupérer au fil de l’aventure, en tirant sur des vieux lecteurs radio / k7.
Les musiques s’accordent parfaitement avec l’ambiance du titre !
J’espère qu’un jour, on nous sortira un beau vinyle et/ou cassette de cette bande originale.
Car celle-ci m’a profondément marqué par sa justesse parfaite et sa totale symbiose avec le jeu.
Le seul petit bémol que je peux y trouver est que l’on n’a pas assez de musique et donc qu’elles tournent toutes un peu en boucle, à force.
Les points à améliorer
Bien sûr, certains points pourraient tout de même être améliorés. Un premier jeu du genre ne pouvait pas être parfait, bien qu’extrêmement réussi !
Je pense notamment aux dérapages pour changer de direction qui ne fonctionnent pas toujours, ainsi qu’à la manœuvre pour “changer de chemin” qui consiste à faire une sorte de “roue arrière” entraînant bien souvent la mort du personnage. (au début de l’aventure, en tout cas)
La recharge du pompe pose aussi problème : elle ne se fait pas toujours après un backflip.
Tout comme le fait d’avoir parfois du mal à voir si on est à l’endroit ou à l’envers (en l’air), à cause de l’action intense et du sang qui gicle partout.
J’ai aussi rencontré quelques rares bugs, comme le fait de ne plus pouvoir faire quoi que ce soit, après un dialogue. Problème m’obligeant à relancer le jeu depuis le dernier point de contrôle.
Également quelques ralentissement dans certaines zones se font sentir (comme dans le “Grand Arbre” ou “Là où l’eau scintillait”).
Enfin, les points de déplacement rapide sont insuffisamment répartis, obligeant fréquemment des détours pour atteindre certains emplacements.
On aurait apprécié en avoir un dans chaque zone.