Tarzan n’a qu’à bien se tenir !
Vous vous êtes toujours demandé comment King Kong était devenu le roi de la jungle ?
Skull Island : Rise of Kong est là pour y répondre ! Dans ce jeu sorti le 17 octobre 2023, nous découvrons l’histoire de ce gorille qui a tant fait parler de lui depuis presque un siècle… C’est en 1933 que nous découvrons ce monstre de fiction au cinéma. S’ensuivent de nombreuses adaptations cinématographiques, des romans ou encore des bandes dessinées. Mais aujourd’hui nous parlons jeux vidéo avec un tout nouvel opus, le dernier étant sorti en 2005… Cela ne nous rajeunit pas.
Skull Island : Rise of Kong nous amène tout droit dans l’enfance de Kong. Et oui, notre célèbre monstre de la jungle n’était pas aussi imposant étant plus jeune. C’est ainsi que nous découvrons également papa et maman Kong qui malheureusement, sont très vite rayés du scénario. C’est impuissant que bébé Kong assiste au meurtre de ses parents devant un lézard gigantesque portant le nom de Gaw.
Son but est désormais de se venger et nous incarnons alors Kong qui au fur et à mesure va devenir de plus en plus puissant.
La loi de la jungle
Dès le début, et pour le didacticiel seulement, nous incarnons maman Kong qui, il faut le dire, dispose elle aussi d’une force surhumaine. Et oui, il ne faut jamais mettre une maman en colère ! Toutes les capacités sont alors débloquées et nous permettent de prendre le jeu en main. Grâce à sa force surhumaine nous pouvons affronter différentes créatures comme des crabes ou des petits dinosaures mais également apprendre à parer les attaques.
Globalement, dis comme cela, la tâche s’annonce simple ; mais en ce qui concerne la prise en main, c’est autre chose. Celle-ci a tendance à être plutôt maladroite. Mettons également de côté les passages où il faudra sauter sur différentes plateformes afin d’atteindre des zones inaccessibles… Là encore, le processus fait preuve de maladresse et il n’est pas impossible que vous recommenciez plusieurs fois la tâche.
Vient alors le tour d’incarner Kong, principal intéressé qui, à ses débuts, ne dispose pas des mêmes compétences que sa défunte mère. Pour cela, il vous faudra parcourir la jungle afin de combattre les boss. Bien entendu, ceux-ci sont dispersés un peu partout et il vous faudra fouiller les moindres recoins afin de les trouver.
Le joueur dispose d’une carte. Malheureusement, celle-ci n’est pas d’une grande utilité voire quasiment nulle, votre point n’étant pas situé. Oubliez également l’idée d’un voyage rapide puisque cela n’est pas possible. Vous devez donc avancer dans la jungle seul. Une tâche qui parfois s’annonce un peu plus compliquée surtout lors du chapitre 2, les zones étant très similaires. Au final, c’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Dans la jungle, tu attendras…
En plus de partir à la recherche de la créature qui a tué vos parents, vous pouvez récolter des objets de collection. En soit il n’y en a pas des masses (25 au total) et cela ne changera pas grand-chose au jeu. Considérez cela comme un challenge.
Un arbre de compétences sera également disponible. Pour le compléter vous devrez combattre des créatures. Non, pas celles que vous croiserez tout au long de votre chemin. En réalité, celles-ci ne vous apporteront rien du tout à part vous bloquer la route.
Pour obtenir des points, vous devez réussir des défis qui sont dissimulés un peu partout. Le but ? Eh bien tuer des créatures. Oui, encore. L’exception c’est que cette fois-ci, c’est un défi et cela vous rapportera des points. On regrette néanmoins le nombre de défis disponibles : 2 au total.
Élu pire jeune de l’année ?
À moins de vivre dans une grotte (ou dans une jungle) vous avez très certainement entendu parler de Skull island : Rise of Kong, en mal. Il faut être honnête, entre des bugs répétés, des graphismes vieillots ou encore une maniabilité pas extraordinaire, les développeurs nous ont presque donné le bâton pour se faire battre. Le jeu n’est clairement pas à la hauteur du dernier sorti en 2005, soit, 18 ans plus tard !
Côté graphismes, il faut se le dire, ce n’est clairement pas beau à voir et ça piquerait presque les yeux. En soit, cela pourrait presque n’être qu’un détail… Malheureusement, plus l’histoire avance, plus les défauts se font remarquer et font descendre la note. Je pense notamment aux nombreux bugs présents (et pas seulement des bugs de texture) dans le jeu et qui demanderont un relancement de votre partie… Ajouter à cela un mécanisme de combat plutôt redondant, en fait, il faut juste marteler les touches et ceux pendant 4 à 5 heures afin de finir le jeu…
Et pourtant…
Malgré cela, n’oublions pas que derrière le jeu se cache une équipe. Skull Island : Rise of Kong a beau être horrible dans plusieurs domaines, il ne mérite pas une telle vague de rage de la part des joueurs. Prenons le temps de décortiquer les quelques détails qui méritent d’être soulignés.
Tout d’abord, le scénario. De mon point de vue, je l’ai trouvé particulièrement intéressant et notre vision de Kong change totalement. Malheureusement celui-ci est peu développé. King Kong semble presque être un gorille ordinaire ce qui, qu’on soit d’accord, n’est clairement pas le cas. Si le jeu n’aurait pas eu la mention de “Rise of Kong”, le célèbre Gorille aurait presque pu passer inaperçu. Heureusement, le scénario nous rappelle par moment qu’il s’agit bel et bien de Kong.
Autre point : le délai de développement ainsi que son financement. Effectivement, Skull Island : Rise of Kong a été réalisé en une année seulement, ce qui expliquerait beaucoup de choses. Avec un peu plus de recul et quelques mois supplémentaires, le jeu aurait peut-être évité certains défauts… Le financement est quant à lui également remis en cause. En ayant peu de moyen, difficile d’avoir une qualité derrière.
On note également quelques bonnes idées comme la possibilité de changer le filtre lors d’une partie, le noir et blanc faisant son petit effet. Oui cela ne change pas grand chose mais autant souligner les efforts qui ont été mis en place.
Côté sonore, encore une fois, ce n’est pas folichon. Mais il suffit de regarder les vidéos de l’orchestre (visible dans le menu extra) pour se rendre compte que là encore, il y a une équipe derrière.
Cela ne pardonne pas pour autant les développeurs et on aurait presque pu dire “autant ne rien faire”. Oui, le résultat n’est clairement pas celui espéré mais on peut tout de même saluer le fait d’avoir essayé de relancer la licence.