Développé et édité par nos français de chez Don’t Nod (les parents de Life is Strange, Vampyr ou encore Tell Me Why) reviennent avec un jeu… d’escalade ! Etonnant, non ?
Mais rassurez-vous, ce n’est pas un jeu de sport, et il est bien plus qu’un jeu d’escalade.
Celui-ci est nommé Jusant.
Premièrement : Qu’est ce que le Jusant ?
Oui, ce terme veut bel et bien dire quelque chose et n’est pas juste un titre pour faire joli. Sa définition est même indiquée dès le début du jeu. Le terme indique la période pendant laquelle la marée est descendante.
Maintenant qu’on connaît ce terme…
L’histoire :
Vous incarnez une jeune personne sans nom et sans sexe (femme, garçon, autre… à vous de voir ce que vous préférez), avec son mystérieux compagnon de route ; un petit être bleu ayant certaines particularités hors du commun.
Sa quête sera de trouver de l’eau dans ce monde désolé, où vous l’aurez compris, l’eau n’existe plus.
Une ambiance sonore aux petits oignons
Le jeu est “muet“, pas un seul dialogue, quelques petites onomatopées de la part de notre compagnon et de notre protagoniste, et c’est tout.
Par contre, il n’est pas radin sur la lecture, vous aurez ENORMEEEEMENT de lettres à lire pour en apprendre plus sur l’histoire de ce lieu, de cette montagne, de cette tour…
Vous pouvez bien jouer sans les lire, mais vous louperez toute l’histoire, ce qui serait dommage. Mais la montée à elle seule en vaut déjà la peine.
Par contre, si le jeu est avare en dialogue, c’est le contraire pour l’ambiance sonore qui est extrêmement bien réussie.
Cependant, le summum de l’émerveillement reste les musiques, elles collent parfaitement avec l’atmosphère du titre; elles sont envoûtantes, bluffantes et d’une justesse impressionnante.
Bref, j’ai adoré les musiques et à chaque fois qu’une nouvelle se faisait entendre, j’avais presque les poils qui s’hérissaient et je me surprenais à dire “Waaaah, mais elle est trop cool cette musique !!” (cela doit s’entendre dans la rediffusion du live ! haha)
Si tu aimes le post-rock et les musiques atmosphériques, tu risques d’être au paradis !!!!
L’escalade, et ?
“Jusant vous propose une expérience de jeu inédite, mêlant escalade, action et puzzle. Embarquez dans une aventure méditative vers le sommet d’une tour vertigineuse.“
Ici, contrairement aux dernières productions les plus connues du studio, nous ne sommes pas sur un jeu narratif, mais bel est bien sur un jeu d’action/aventure solo dont l’impression d’immensité constante pourrait bien vous rappeler certains jeux comme Shadow of the Colossus.
On devra gravir une montagne jusqu’à son sommet, tout en passant par certains points, en essayant de résoudre certains petits puzzles, pas forcément compliqués.
Durant cette ascension, on trouvera différentes lettres nous narrant le lore de cet univers (j’en parle plus haut), mais aussi des coquillages nous “racontant” des souvenirs, des “cairn” auquel rajouter une pierre.
Le tout aidé par notre petit ballast, notre ami entièrement constitué d’eau qui sera notre guide lors de notre voyage.
Il nous aidera bien durant notre progression. Il pourra nous montrer vers où est notre prochain objectif, “réveiller” certaines plantes, faire s’arrêter des insectes, et plein de choses encore.
6 Chapitres
Le jeu se divise en 6 chapitres d’environ une heure. (Je n’ai pas tout lu et l’ai fini en environ 5h)
Chacun d’eux est un biome différent (désert, grotte, neige, paysage venteux…), qui fait que les animaux et insectes changent, que les couleurs et les lumières changent aussi, bref, rien n’est laissé au hasard.
Et en parlant des graphismes, ils sont :
Doux et magique
Les couleurs pastels et la touche “pâte à modeler” fait son petit effet, ce n’est pas beau au sens photoréaliste, mais ça en reste très beau par la poésie que ceci dégagent.
Le tout additionné à l’ambiance sonore et aux superbes musiques, je vous laisse imaginer le plaisir sensoriel que le tout peut procurer !
Et le gameplay dans tout ça ?
Dans ce jeu, à la manette, une gâchette est égale à un bras. (au pc, c’est un clic de souris = un bras).
C’est ainsi qu’on se déplace entre les prises de cette montagne. C’est très intuitif et même après avoir passé une semaine sans jouer au jeu, on retrouve vite nos repères.
Pour passer de prises en prises et pour ne pas perdre notre progression, on pourra planter un piton dans la paroi. Cela vous sera parfois même obligatoire pour pouvoir passer certains points.
Car oui, on peut retomber et devoir refaire une bonne partie de notre progression. Car il ne faut pas négliger notre endurance, qui baisse au fur et à mesure que nous gravissons les falaises. Fort heureusement durant notre progression, on peut faire une petite pause, qui nous permettra de regagner une (plus ou moins grosse) partie de notre endurance.
Est-ce qu’il y a des choses qui ne vont pas ?
Et oui, effectivement, il y a quand même, malheureusement, certains petits points noirs dans ce jeu.
Par exemple, la lecture des lettres qui est une horreur… Pas toutes, mais certaines.
Comme celle de Bianca, par exemple; la manière de nous rajouter du texte est faite de manière à ce qu’on perd facilement le fil de notre lecture…
En gros, on doit appuyer sur une touche pour rajouter la suite du texte, sauf que le tout est un énorme pâté sans saut de ligne, sans espace, sans rien.
Donc quand on doit retrouver la dernière ligne qu’on a lu, c’est pas pratique du tout…
Je ne sais pas si c’est très clair, mais sur la rediffusion du stream (voir plus haut), cela se voit vers (1:54:30)
Img : Je ne suis pas sûr que ça soit flagrant en image, mais voici un exemple.
Ce n’est pas tout puisque parfois, notre protagoniste ne prend pas les prises qu’on lui demande de prendre, on ne sait pas pourquoi.
Il se fait aussi souvent bloqué par des éléments du décors (surtout au début), lorsqu’on avance en marchant.
Malgré qu’il soit généralement super, suivant certains chapitres, le level design n’est pas toujours forcément logique, et on ne trouve pas simplement par où passer/grimper pour avancer dans notre progression.
Le fait de ne pas pouvoir sauter de petites crevasses, et être obligé de passer comme le jeu l’a décidé, par les “corniches” sur le côté est aussi assez frustrant.
P.S :
D’ailleurs si vous voulez faire le jeu à 100% (choper tous les collectibles et compagnie), Don’t Nod a pensé à nous, et ne nous obligent pas à recommencer le jeu depuis le tout début.
Après l’avoir fini, nous pourrons choisir les chapitres que l’on veut recommencer.
Et les objets nous manquants seront même marqués !
