C’est parti pour la découverte de Riven, un jeu d’exploration et de réflexion. Le jeu n’est pas nouveau car il s’agit du jeu de 1997, mais refait pour profiter des performances des machines actuelles. En plus d’un déplacement libre et de textures HD, on peut même profiter d’une immersion complète en réalité virtuelle. Vous l’aurez compris, Cyan Worlds a gardé l’essence de Riven et lui a refait le portrait pour le rendre encore meilleur.
Tout commence avec un livre
Riven fait partie des jeux plongés dans l’univers de Myst. Pour faire très simple, un peuple, les D’ni on acquit la technologie pour créer des livres. Lorsque l’on décrit un monde, un Âge, dans ces livres, ce dernier existe réellement et il est possible, via un livre de liaison, de voyager vers l’Âge ainsi créé.
Une famille compliquée
L’intrigue de Riven se déroule juste après celle de Myst. A savoir qu’après avoir libérer Atrus, ce dernier nous demande de l’aide pour secourir sa femme, Catherine. Le père d’Atrus, Ghen, a été banni dans l’Âge de Riven dont il est l’auteur. Cependant, suite à des instabilités, l’Âge est en train de s’effondrer et Catherine est partie pour tenter de sauver les habitants de Riven. Mais Ghen, cherchant un moyen de fuir Riven l’a capturée. Suite à votre succès pour le libérer, Atrus pense que vous êtes la personne qu’il faut pour sauver Catherine et emprisonner Ghen dans un livre prison.
Un joueur livré à lui-même
Une fois la courte vidéo d’introduction passée, vous vous retrouverez transporté dans l’Âge de Riven. Ensuite, à vous de vous débrouiller. Pour seule aide, vous avez votre besace qui contient deux choses : le livre prison pour piéger Ghen, et un journal relatant les pensées d’Atrus jusqu’à votre arrivée. Au niveau de l’interface de jeu, c’est tout aussi vide.
Vous avez la vue à la première personne; donc ce que votre personnage voit et rien de plus.
Enfin non, vous avez optionnellement le curseur qui peut changer de forme lorsqu’il passe sur un objet à portée avec lequel vous pouvez interagir.
L’observation comme outil n°1
Inutile donc de compter sur la chance pour comprendre ce que vous devez faire. Il vous faudra minutieusement regarder autour de vous pour dénicher boutons, manivelles et autres leviers pour avancer. Dans Riven, il n’y a pas de surbrillance ou autre. C’est comme chez vous quand vous cherchez vos clés : et oui, cela serait tellement plus facile si elles se mettaient à briller en lançant des étincelles vers le ciel.
Deuxième outil, la mémoire
Parfois, vous trouverez un manuscrit, un livre ou même un schéma. Sur le moment, il vous semblera inutile, mais par la suite, devant une énigme, vous aurez cette impression de déjà vu. “Ce truc me rappelle quelque chose, c’était dans un livre…”
A ce moment, plusieurs solutions : soit vous avez une mémoire d’éléphant et c’est facile, soit comme moi, vous avez consciencieusement pris des notes tout au long du jeu. Sinon, vous vous démenez pour tenter de retrouver le document.
Le bloc-note
Pour faciliter un peu la vie du joueur, Cyan Worlds a ajouté un mécanisme tout simple. La capture d’écran intégrée. Via un bouton/touche, vous avez la possibilité de prendre une capture d’écran. Ensuite, dans le menu, vous pourrez retrouver toutes les captures dans votre “bloc-note”. Vous avez même la possibilité d’annoter vos captures au besoin.
Votre arme, votre intellecte
Cependant, la seule chose qui vous sera vraiment utile, c’est votre intelligence. Comme je le disais, Riven est, dit grossièrement, un remaster. C’est donc un jeu d’avant, et le plaisir du joueur est dans la résolution d’énigmes ardues. Le jeu est impossible à finir sans faire chauffer les neurones. Comprendre une énigme, recouper les informations, casser des codes, … Croyez-moi, pour chauffer, ils vont chauffer.
Des paysages côtiers
Heureusement, en contrepartie, vous pourrez profiter d’un monde magnifique. Des îles de sables fins, des forêts aux arbres géants, des voyages en trains magnétiques, … Riven n’est pas immense mais on y trouve différents types de biomes, et oui, il est possible de déboucher en un lieu où on arrête tout juste pour profiter de la vue.
Le libre arbitre
Je disais que dans Riven, le joueur était livré à lui-même. De ce fait, il est responsable de ses choix. Si vous faites n’importe quoi, ou que vous n’écoutez pas les conseils que l’on vous donne, tant pis pour vous. Sachez cependant que Riven comprend plusieurs fins et qu’elles ne sont pas toutes joyeuses.
Une immersion complète
Comme je le disais, il est possible de parcourir Riven avec un casque de réalité virtuelle. L’immersion n’en sera que plus grande surtout qu’il n’y a plus de curseur, vous avez vos mains. Cependant, comme pour le curseur, vos mains deviendront dorées lorsque vous pourrez interagir avec quelque chose.
Le plus impressionnant reste quand même les trajets dans les différents véhicules, mais vous me voyez venir. La cinétose, le mal des transports, le cerveau qui envoie tout péter car il ne comprend plus rien. Cyan Worlds a pensé à ajouter des options pour passer automatiquement les cinématiques de déplacement, un système de vignette ou de téléportation. Mais Riven reste difficile à jouer pour des personnes sensibles. Par chance, il est tout à fait possible de jouer en VR. Puis si on atteint la limite, reprendre en “flat”, sur l’ordinateur.
Mon expérience
Étant fan de la licence et ayant fait Myst durant mon enfance (je l’ai refais en VR il y a peu), j’avais hâte de me frotter à Riven. J’ai commencé par 2 sessions de 1h30 en VR mais trop sensible, j’ai dû me contenter de jouer sur écrans. Finalement, sans la moindre aide, j’ai fini le jeu en 10 heures et avec beaucoup de fierté. J’ai retrouvé le même plaisir que celui éprouvé lors de Firmament, et je dois être un peu masochiste pour tant apprécier me prendre la tête et, en plus, de trouver cela amusant.
Je conseille fortement le jeu à ceux qui aiment les énigmes et qui ont la possibilité de consacrer du temps au jeu. Il n’est pas simple et ne comptez pas sur des indices ou autres. Mais une fois l’obstacle qui vous bloquait enfin franchi, quel plaisir!