The Invincible… Non, ici rien à voir avec le comicbook de Robert Kirkman et Ryan Ottley/Cory Walker, ou la série (qui en est tirée), d’Amazon.
Là, nous sommes sur un thriller narratif, d’aventure en solo, dans l’espace, en vue à la première personne.
Il est réalisé par Starward Industries, une équipe de plus de 30 développeurs expérimentés, ayant déjà travaillé sur des titres comme The Witcher 3, Layers of Fear 2 ou encore Dying Light, et édité chez 11 bit Studios (This War of Mine, Children of Morta, Frostpunk…).
The Invincible est sorti le 6 novembre 2023 sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series.
The Invincible, le Firewatch de l’espace ?
Déjà, je suis dans l’obligation de commencer par vous mentionner que l’histoire de The Invincible est basée sur le roman iconique du même nom, de Stanislaw Lem.
(L’invincible, pour la version française)
Synopsis:
“Vous vous appelez Yasna et vous êtes une astro-biologiste hautement qualifiée, à l’esprit vif. Entraînés dans une course à l’espace, votre équipage et vous, vous retrouvez sur la planète inexplorée Regis III. Le voyage scientifique se transforme rapidement en une mission de recherche des membres d’équipage perdus. Suivez sa trace, mais soyez pleinement conscient que chaque décision que vous prenez peut vous rapprocher du danger.“
Dans une ambiance retro-futuriste / atmopunk, on incarne Yasna, qu’on retrouve, seule, avec un “brouillard mental” (en gros avec des souvenirs manquants), en plein milieu d’une mystérieuse planète nommée Regis III.
On devra retrouver notre campement, mais aussi nos acolytes “perdus“, mais tout ne va pas forcément se passer comme prévu, des choses étranges se produisent…
Comment cela se passe dans The Invincible ?
Dans ce The Invincible, comme dit plus haut, nous sommes en vue à la première personne, et notre but premier, est de retrouver notre camp et nos camarades, et pour ce faire, nous aurons à notre disposition certains objets tels qu’un détecteur de métaux, une sorte de détecteur de présence radio, une carte ou encore une longue vue, qui s’avéreront tous très pratiques.
Une ambiance très pesante, mais aussi une solitude écrasante se fait ressentir dès les premières minutes de jeu, et ce n’est pas près de changer.
Même si nous allons durant tout le long de cette aventure, être en contact radio avec un Astrogator (notre supérieur) nommé Novik, cette impression restera ancrée, malgré sa présence à nos côtés.
Durant notre “séjour” sur cette planète, nous découvrirons plusieurs types d’environnement tels que des grottes, du désert avec tempête de sable, des zones “métalliques”, océaniques, etc, etc.
Et à chaque fois on en prend plein les yeux tellement c’est beau !
Par contre, c’est lent, très lent, cela renforce l’ambiance globale du titre, mais ça peut être assez frustrant, car bien que nous pouvons courir, Yasna sera très vite essoufflée.
Les choix, importants ou pas ?
Notre aventure sera faite de choix plus où moins importants durant cette aventure, oui, je dis bien aventure, car ici pas d’action, nous évoluons sur une sorte de simulateur de marche ou un film interactif dont nous sommes le héros.
Cela reste quand même plus interactif qu’un Heavy Rain ou The Wolf Among Us, car ici nous sommes malgré tout “libres” de nos mouvements (j’y reviendrai), et n’avons pas de cinématiques nous faisant perdre le prendre le contrôle de notre personnage.
Bref, comme je disais nous aurons des choix à faire :
– des choix de dialogues
Certains nécessiteront une réponse rapide, avec un laps de temps de quelques secondes, tandis que d’autres nous laisseront tout le temps nécessaire pour réfléchir à notre décision.
– des choix de chemins à prendre
Soit aller à droite, soit aller à gauche, la majeure partie du temps…
Si vous faites le jeu une fois, c’est bien, vous n’aurez pas cette impression.
Mais si vous comptez refaire The Invincible pour avoir tous les succès/trophées, découvrir les différentes fins, où même juste parce que vous avez aimé l’histoire, vous allez vous apercevoir que la majeure partie de ceux-ci sont simplement là pour faire joli et nous donner une illusion de choix.
Car bien souvent, la finalité restera la même.
Sans spoiler, à un moment donné, on nous demandera de choisir entre aller à droite ou à gauche. Cependant, quel que soit le chemin choisi, on finira inévitablement par emprunter le chemin de droite à un moment ultérieur.
Tandis que si nous avions choisi le chemin de droite directement, nous aurions omis une partie de l’intrigue (qui ne sert vraiment pas à grand-chose pour le reste de l’histoire)…
Bref, en soit, nos choix auront un impact surtout à la fin du jeu.
En effet, 11 fins sont disponibles.
Dommage que malgré les différentes fins, des questions restent sans réponses.
Liberté de mouvement sur Regis III ?
Je reviens ici sur le “libre de nos mouvements”, pourquoi l’avais-je mis entre guillemets ?
En effet, nous sommes ici bien libres de nos mouvements, on reste sur une histoire linéaire, puisque scriptée, mais on a quand même une certaine liberté, puisqu’on peut (par moment, dans une zone définie) nous mouvoir à notre guise et plus ou moins chercher dans l’ordre que l’on souhaite nos objectifs.
Sauf que… Cette “exploration” n’est pas du tout récompensée, bien au contraire, même !
On peut passer à côté de bouts d’intrigue en avançant trop vite sans faire exprès, et ne pas pouvoir retourner en arrière pour aller chercher ce que nous avions loupé.
Par exemple
À un certain moment, équipé de notre détecteur de métaux, on doit trouver les points 1 à 5, sur un terrain, sans être guidé / tenu par la main.
Je les ai trouvé dans l’ordre 1, 2, 3, puis 5, en oubliant le 4.
Sauf que le 4 était en bas de la colline que je venais de gravir, où était le point 5, ce que je ne savais pas…
Et Yasna me faisait bien comprendre que maintenant que j’étais monté, je n’avais PLUS LE DROIT de redescendre, …
Alors que je ne pensais pas du tout être sur la voie de notre objectif, en explorant ainsi… J’aurai aussi, très bien pu commencer directement par le 5, ce qui m’aurait sûrement encore plus énervé…
Certes, cela n’arrive pas souvent, mais quand ça arrive, c’est très frustrant, surtout que même si plusieurs fins sont disponibles, nous n’avons pas forcément envie de refaire TOUT le jeu, pour découvrir ce que nous avons loupé.
Mais si jamais cela vous arrive, vous allez être obligé de faire ainsi.
Car après avoir terminé le jeu, il n’y a aucune possibilité de recommencer à partir de tel ou tel chapitre, ou même d’une sauvegarde spécifique.
En effet, le jeu sauvegarde lui-même, mais toujours sur la même save…
Ainsi, même si vous n’êtes pas bloqué mais que vous souhaitez revenir en arrière parce que vous avez l’impression d’avoir oublié quelque chose, cela vous sera impossible une fois que vous avez passé un point de sauvegarde.
On marche, on marche, mais Rover n’est pas loin…
En tout cas, heureusement que ça n’arrive pas durant les phases avec le Rover, un véhicule qui va nous être utile pour traverser une grande zone semi ouverte.
(Dommage que la conduite de ce véhicule ne procure aucune sensation.)
Ambiance sonore
En tout cas, une chose est sûre, ce qui est clairement réussi ici, en plus de la DA et des graphismes, c’est l’ambiance sonore, que ce soit les musiques, ou même les sons de l’environnement, tout est bien pensé pour que la sensation pesante de solitude, ou encore que le suspense de l’histoire soit retranscrit à merveille ! C’est très réussi !
Et pour le coup, même les doublages sont vraiment très bons, que ce soit pour les voix de Yasna, et Novik, ou même pour celles des autres personnages que nous aurons l’occasion d’entendre.
Par contre, dans ce The Invincible, tout est uniquement en anglais.
Rassurez-vous, si vous n’y comprenez rien, des sous-titres français sont disponibles, ils sont globalement très bons, mais j’ai quand même trouvé quelques couacs qui m’ont un peu énervé…
Je chipote surement, car ça n’arrive pas si souvent que ça mais des :
- ” Hello, Dragonfly ? “, qui devient “Dragonfly, tout va bien ? “
ou - ” What the fuck is this ? “, qui devient ” Il s’en passe des choses… ”
voir même des - ” Doctor ” qui se transforment en ” Yasna “
Ça m’énerve…
Certes ce n’est pas “mal” traduit, mais une traduction fidèle à la VO n’aurait pas été de trop !
Surtout qu’on ne voit pas de bouche bouger, donc la synchro labiale n’est pas le problème. Aucun souci “culturel” de compréhension pour ces phrases/mots, donc je ne comprends juste pas, en fait !
Bref, j’ai le même souci avec les séries, c’est l’histoire de ma vie… Haha
Et pour couronner le tout, rien à voir avec les sous-titres, si vous jouez au clavier/souris, oubliez complètement l’option photo qui est inutilisable avec un clavier AZERTY.
Bon après ça reste un mode photo, ce qui est plus qu’optionnel !